Intervention de Daniel Surroca le 17 mars au cimetière de Tournefeuille
Roger, nous les légionnaires, les compagnons de l’ordre national du Mérite et amis, qui sommes ici rassemblés, partageons la peine de Jeanine et de toute ta famille.
Roger, tu viens de nous quitter…et même si nous savons que cela est inéluctable, quel vide douloureux nous accable ! aussi, devant vous tous j’éprouve une intense émotion.
Excusez-moi pour ces quelques mots… Mais je m’exprime ici bien sûr, au nom des légionnaires du comité TNO (SMLH31), des compagnons de l’Ordre national du Mérite et de ses amis ici présents.
Roger nos routes s’étaient rejointes il y a plus de 7 ans, en 2013 à la SMLH 31 et je crois sincèrement que, d’emblée une sympathie réciproque nous a rapprochés.
Retracer la carrière de Roger, c’est décrire toute une vie consacrée à l’armée de l’air et à ceux qui l’on servie.
Stéphanois d’origine et après de sérieuses études supérieures il rentre à 20 ans en 1974 à l’école des officiers de l’armée de l’air de Salon de Provence, et en 1977 le brevet de pilote en poche, il reçoit sa première affectation comme lieutenant à la base aérienne opérationnelle 105 d’Evreux-Fauville.
Ces autres principales affectations :
-la base aérienne opérationnelle 101 de Toulouse Francazal ;
-la base aérienne école 701 de Salon de Provence ;
-la base aérienne de défense 921 de Taverny, clé de voûte de la dissuasion nucléaire française.
Roger a été un officier pilote référent exceptionnel sur Nord 2501 « Nord atlas » un capitaine, un commandant et un colonel responsable dans toutes les missions qui lui ont été confiées et sur toutes les bases aériennes où il a servi.
Et, en fin de carrière, après une formation supérieure à l’ENAC il est affecté comme officier supérieur de liaison, avec le grade de colonel, à l’EURO CONTROLE à BRUXELLE.
Sa mission au niveau de cette organisation intergouvernementale européenne a été d'harmoniser et d'unifier la gestion de la navigation aérienne en Europe, en promouvant un système uniforme pour les usagers civils et militaires, dans des conditions de sécurité maximale tout en minimisant les coûts et les impacts environnementaux.
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Dans toutes les missions qui lui ont été confiées :
Roger, a appartenu, à ces équipes de pionniers qui ont guidé la vie de l’armée de l’air et qui ensuite, tout naturellement, ont contribué à son expansion, à sa modernisation et à son rayonnement.
A ce titre, Roger a reçu les plus hautes distinctions de la Nation :
- la médaille de chevalier dans l’ordre de la légion d’Honneur ;
- la médaille de chevalier dans l’ordre national du Mérite ;
Et, la médaille d’or de la défense nationale.
Ces distinctions qui évoquent les vertus de courage, d’intelligence, de dévouement et de générosité, rassemblent toutes celles et tous ceux dont les services éminents font la fierté de la France.
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Après 26 années d’activité militaire, Roger a pris une retraite bien méritée en 2000 ; aussi, il a pu se consacrer à sa famille et comme bénévole à de nombreuses activités associatives :
-trésorier puis président du comité TNO de la SMLH 31, il a succédé à Jean Claude MAMAR qu’il a apprécié et toujours soutenu. Comme président il a été très actif au niveau de son comité et a toujours donné la priorité aux actions de solidarité et d’entraide ;
-acteur très présent comme professeur de mathématiques dans le cadre d’une association de soutien scolaire locale ;
-parrain très à l’écoute dans l’accompagnement des jeunes étudiants au niveau de l’association nationale « Un avenir ensemble » ;
-président très engagé au niveau de l’association de la Haute Garonne « Halte mal-être » largement relayée par la radio de l’association toulousaine MICRO-SILLONS ; l’association « Halte mal-être », association qu’il a créée de toute pièce pour la prévention du mal-être qui conduit souvent à des comportements à risque ;
Enfin, je citerai aussi son livre la « fin du chômage » : une utopie peut-être ? mais une idée nouvelle qui concilie le social et le capital car l'un ne va pas sans l'autre.
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Roger était ce qu’il croyait, il incarnait dans sa manière d’être les valeurs pour lesquelles, ses activités militaires d’abord et associatives ensuite, …il s’était dépensé sans compter.
De plus, je ne pense pas trahir un seul de nos légionnaires, de nos compagnons de l’ordre National du Mérite et amis ici présents si j’affirme que nous avions envers Roger une profonde affection et je crois que la réciprocité existait réellement.
Nous avons tous été profondément imprégnés de sa présence, de son dépassement, de son don de soi…et de toutes ses valeurs cardinales… C’était un homme honnête, fidèle en amitié… aussi, nous nous sentons redevables…
Et je n’oublie pas sa famille pour qui Roger a été un mari, un père, un grand père… généreux dans l’affection des traditions familiales.
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Alors, Jeanine, vous ses enfants et petits-enfants, vous ses parents, vous les légionnaires, vous les compagnons de l’ordre national du Mérite, et amis ici rassemblés, vous tous qui estimaient Roger et qui mesurent aujourd’hui le vide que crée son départ, je dirai gardez longtemps en vous son exemple et retenez :
« Tout ce qu’il a donné et tout ce que vous avez reçu de lui la mort ne peut aujourd’hui l’enlever ».
Daniel SURROCA.