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Commandeur de la LH en 1922, chevalier en 1881.

Clément Agnès Ader, né à Muret en 1841 dans une famille de menuisiers, il finit sa vie au château de Ribonnet à Beaumont-sur-Lèze et meurt à Toulouse en 1925. C'est un ingénieur pionnier de l'aviation considéré -surtout en France- comme le premier qui aurait fait voler un véhicule plus lourd que l'air, en 1890, sur quelques dizaines de mètres. Un musée Clément Ader existe à Muret.

Voler est pris dans un sens assez restrictif : quitter le sol, car ce n'est qu'en 1903 que les frères Wright ont incontestablement volé (se soutenir, se mouvoir, contrôler). Après des débats sur la primauté du vol (Ader, Wright, Santos Dumont), il est généralement admis qu'Ader aurait pu voler dès 1897, mais que ses appareils étaient peu contrôlables.

Ader était un inventeur très créatif, qui travailla avec succès sur les rails de chemin de fer, les vélocipèdes, le téléphone, les moteurs légers à vapeur puis à essence, l'automobile, un protype de bateau à coussin d'air !...

Mais c'est surtout son rêve de voler et ses essais qui l'ont rendu célèbre : un planeur dès 1874, et les trois "avions" de 1890 à 1897 : Eole, Zéphyr et Aquilon. Ader s'est beaucoup inspiré du vol animal, il a popularisé le mot "avion" (de "avis", oiseau en latin) et d'ailleurs utilisé la forme de la chauve-souris pour concevoir l'Eole.

Ses démonstrations de 1897 ayant abouti à un accident et n'ayant donc pas suffisamment convaincu l'Armée, celle-ci cesse début 1898 de subventionner les travaux et Ader (qui avait développé le premier avion à ses frais, puis sur conventions avec l'Armée en 1892 et 1894) doit abandonner les fabrications tout en conservant un rôle, on dirait aujourd'hui de lobbying, pour le développement de l'aviation militaire, et en publiant des livres de stratégie. L'avion III, restauré, est un fleuron du musée des Arts et métiers, à Paris.

Clément Ader fut décoré de la Légion d'honneur dès 1881, en tant qu'ingénieur électricien, exposant à l'exposition d'électricité. promu officier en 1909 et commandeur le 1er février 1922.

On peut lire dans une lettre de son parrain général faisant partie de son dossier de LH, après sa promotion officier en 1909 : "... une dette que nous avons payée à un inventeur qui jusqu'ici avait retiré plus de déboires que de récompenses pour l'immense travail et les grosses dépenses qu'il s'était imposés, uniquement en vue de la défense Nationale..."

Ader écrit au grand chancelier en 1910 : "... Je suis resté fidèle à mes premières idées :(la France doit avoir son armée aviatrice). Mais hélas que d'années perdues !..."

Et en 1922, pour son dossier de commandeur, le ministre des Travaux Publics écrit : "Le véritable précurseur de l'Aviation française [...] livres et articles, se faisant ainsi l'éducateur de l'opinion et contribuant pendant la guerre, par ses conseils, à accroître le rendement des fabrications françaises et le rôle joué par l'Aviation militaire..."

Sources Wikipedia, Léonore, site d'aviation


Il y a une rue Clément Ader à Toulouse, rive gauche près du pont de la Croix de Pierre, elle fait une petite boucle partant du boulevard Déodat de Séverac. Egalement une rue à Muret bien sûr, ainsi qu'à Roquettes, Aucamville, Pins-Justaret... Et Colomiers lui a attribué une avenue.

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