Vous êtes à : Section 31 / Quelques célébrités / Les légionnaires DANS LES RUES de Toulouse

Rassurez-vous, il n'est pas dans les habitudes des membres de la Légion d'honneur de descendre dans la rue pour manifester (en tout cas pas en tant que tels)... Cet article cite quelques légionnaires, d'abord ceux ayant des liens à Toulouse ou en Haute-Garonne : naissance, décès, activité professionnelle... et dont le nom a été donné à une rue de Toulouse, ou un boulevard, une place, une promenade...

Une seconde catégorie regroupe des légionnaires illustres mais qui, semble-t-il, n'ont pas bien connu notre beau département.

Une troisième catégorie, introduite après recherche systématique, liste les voies dédiées à des légionnaires non haut-garonnais et de plus "non-célèbres", selon des critères totalement subjectifs propres au rédacteur. Le classement n'est pas terminé ; certains seront "remontés" en Haut-Garonnais !

Pour les personnages décorés, il est difficile d'être exhaustif, notamment pour les personnalités récentes qui ne sont pas listées dans le fichier "Léonore", ou les voies récemment nommées (le dictionnaire des rues de Toulouse a 25 ans). Cette rubrique pourra être complétée à votre demande : si vous constatez un oubli, merci de le signaler ! Si vous connaissez une rue, place, allée, promenade, avenue etc. portant le nom d'une célébrité décorée (surtout si elle est haut-garonnaise), n'hésitez pas à l'indiquer au webmestre, contact @ smlh31.fr.

Dans la suite, sont indiqués en général la date de nomination dans la Légion d'honneur, et la date de promotion au plus haut grade atteint. Les informations ont généralement été vérifiées sur "Léonore".

 

On se doit de commencer par la place de la Légion d'honneur

ex place Marengo, inaugurée en janvier 2008 en présence des autorités de la section SMLH et de nombreux compagnons de Haute-Garonne. Elle se situe en zone piétonne, tout près de la Médiathèque, dans l'alignement des allées Jean Jaurès et de l'avenue Georges Pompidou.

 

Des Haut-garonnais décorés de la Légion d'honneur et par ailleurs honorés d'une rue à Toulouse

Nous en avons déjà trouvé une soixantaine ! Les connaissiez-vous tous ? (sources : Léonore la base de données en ligne des membres de l'ordre décédés avant 1977, Wikipedia, et des sites spécialisés : aviation, compagnons de la Libération...).

Classement par ordre alphabétique du nom de rue. Cela peut donc être suivant le nom, le prénom, ou la fonction. Merci à Janine Darroy et André Mermoud pour leurs propositions (commissaire Philippe, René Cabau), ainsi qu'à Monsieur Sicart qui m'a indiqué plusieurs décorés de l'époque napoléonienne, ayant leur rue à Toulouse, et conseillé le "dictionnaire des rues de Toulouse" qui m'a permis par une recherche croisée avec Léonore-Wikipedia-Google Map d'en trouver beaucoup d'autres !

Une recherche plus systématique est en cours à partir de ce dictionnaire, de Pierre Saliès, 1989.
Un site utile pour localiser les voies, plus complet que Google maps : http://pdi.cugt.org/map/?t=PDI

 

André Abbal, 1876-1953 est un sculpteur, qui a vécu et est décédé à Carbonne. Elève de l'Ecole des Beaux-Arts de Toulouse, puis à Paris dans l'atelier de Falguière. On lui doit notamment le monument aux morts de Toulouse. La place André Abbal est au Mirail, au métro Reynerie.

André Haon, né et mort à Toulouse, 1888-1967, avocat, bâtonnier de l'ordre, président du stade toulousain, puis maire de Toulouse nommé par Vichy, de 1940 à 1944. Il fut déporté juste après le débarquement de juin 1944 car il était considéré comme hostile aux Allemands, commandeur de la Légion d'honneur.

La rue André Haon prend dans l'avenue de Fronton.

 

d'Aubuisson (Jean-François d'Aubuisson de Voisins) né et mort à Toulouse, 1769-1841, fut un ingénieur des Mines, qui dota Toulouse d'un réseau d'alimentation en eau et de fontaines. Officier en 1834. La rue d'Aubuisson est entre le boulevard Carnot et la rue Riquet.

Benjamin Baillaud, (Edouard Benjamin Baillaud) astronome, né en 1848, décédé à Toulouse en 1934, s'y installa dès 1878 comme professeur et directeur de l'Observatoire. Doyen de la faculté des Sciences de Toulouse de 1879 à 1888 et 1890 à 1894, membre de l'Institut. Il est à l'origine de l'observatoire du Pic du Midi. Chevalier en 1886, grand officier en 1927. La rue Benjamin Baillaud est près du métro Jolimont.

Bida (Alexandre) né à Toulouse en 1813, mort en 1895, fut un peintre et graveur, élève de Delacroix. Ses oeuvres s'inspirent souvent de ses voyages en Orient. Officier de la Légion d'honneur en 1870. Lorsque les membres de la SMLH de Haute-Garonne vont au palais Niel en venant du métro François Verdier, ils passent par la rue Bida.

Cardinal Saliège, archevêque de Toulouse, voir article. Le square du Cardinal Jules Géraud Saliège est entre la cathédrale et la rue Riquepels, côré rue de Metz. Il y a des rues Saliège à Muret, Seysses, Saint-Gaudens...

Clément Ader, ingénieur, voir article. A Toulouse, la rue Clément Ader se situe rive gauche près du pont de la Croix de Pierre, elle fait une petite boucle partant du boulevard Déodat de Séverac.

Commissaire Philippe, (Jean Marius Philippe) 1905-1944. Il était commissaire de police à Toulouse en 1940, et dès cette époque faisait partie de la Résistance. Après l'occupation de la zone libre, il écrivit courageusement en janvier 1943 à sa hiérarchie qu'il ne pouvait plus assurer ses fonctions "...j'estime qu'il ne nous appartient pas de déporter nos compatriotes et que tout Français qui se rend complice de cette infamie, se nommerait-il Philippe Pétain, agit en traître. Je connais l'exacte signification des mots que j'emploie. En conséquence, Monsieur le Commissaire Central, j'ai l'honneur..." Aussitôt recherché par la police française, il sera rapidement arrêté par la Gestapo, et exécuté en Allemagne en 1944.

Jean Philippe a été promu capitaine et décoré de la Légion d'honneur à titre posthume. La rue du Commissaire Philippe est près du boulevard Matabiau, entre la rue de la Concorde et la place Roquelaine.

Compans et Caffarelli : généraux d'Empire, voir article "métro". La rue du général Jean Compans n'est pas dans le même quartier que la station de métro : elle longe la voie ferrée en partant de la Médiathèque. La rue Caffarelli n'est pas non plus à proximité de la station éponyme. Elle est parallèle au canal entre les allées Jean Jaurès et la rue Bayard, et coupée par la place de Belfort.

Comte Bégouen (Napoléon Henri, comte Bégouen) 1863-1956, préhistorien. Chevalier en 1920, commandeur en 1951. Il a été professeur de Préhistoire à l'université de Toulouse, et censeur des Jeux-Floraux. Ce sont ses trois fils Max, Jacques et Louis qui découvrirent en 1914 la grotte des Trois Frères, à Montesquieu-Avantès en Ariège, et ses peintures de l'époque magdalénienne. La petite rue Comte Begouen est aux Pradettes, partant et arrivant dans la rue Viollet-le-Duc.

Dalayrac : compositeur, voir article. La petite rue Dalayrac part de la rue Denfert-Rochereau, près du boulevard de Strasbourg, et rejoint la place d'Arménie, près des allées Jean Jaurès

D'Armagnac, (Jean Barthélémy Claude Toussaint Darmagnac et plus tard vicomte d'Armagnac ; l'apostrophe n'est peut-être pas officielle), 1766-1855 : né à Toulouse, fils de cuisinier, militaire de 1791 à 1830, général de brigade en 1801, de division en 1808. Il débuta dans le premier bataillon de Haute-Garonne et participa notamment aux campagnes d'Italie, d'Egypte, à Austerlitz, à la guerre d'Espagne, et à la bataille de Toulouse en avril 1814. Gratifié de deux sabres d'honneur, il sera fait chevalier de la LH dès novembre 1803 et finira grand officier en 1823. La rue d'Armagnac prend dans le faubourg Bonnefoy près de la gare Raynal.

Déodat de Séverac. (Marie Joseph Alexandre Déodat de Séverac) 1872-1921, né à Sant-Félix de Lauragais, est un compositeur. Nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1920, son insigne lui fut remis par un autre compositeur, Vincent d'Indy.

Après des études à Toulouse, il s'établit à Paris puis à Céret. Sa musique pour orchestre ou choeurs ou piano est souvent inspirée par ses origines ou par la vie champêtre, et on l'a considéré comme le chantre d'une musique régionale occitane et surtout catalane ; il a mis en musique des poèmes occitans.

Le boulevard Déodat de Séverac est entre la route de Saint-Simon et l'avenue de Muret.

Didier Daurat 1891-1969. Mort à Toulouse rue du Sénéchal, il a le rare privilège d'être enterré à l'aérodrome de Montaudran. Débutant la guerre dans l'infanterie, il se passionne pour l'aviation et devient pilote à la fin de la première guerre mondiale et au début de sa carrière civile. Il est surtout connu comme le très efficace, voire impitoyable chef d'exploitation des lignes Latécoère, qui deviendront l'Aéropostale, dans les années 1920-1930. Il aurait dit à Mermoz "je n'ai pas besoin d'artistes de cirque mais de conducteurs d'autobus", mais l'a embauché.

Après la Libération, il a été chef d'exploitation pour Air France à Orly. Daurat était chevalier de la Légion d'honneur dès 1917, à la suite d'une mission héroïque (probablement promu ensuite jusqu'à grand officier, mais son dossier ne figure pas sur Léonore). L'avenue Didier Daurat est évidemment proche de Montaudran ; elle part de la route de Revel à proximité de la rocade.

 

Docteur Joseph Baylac (Joseph Sylvain Baylac) 1867-mort à Toulouse en 1935 en son domicile 70 rue de la Pomme. Professeur de médecine, médecin-chef de l'Hôtel-Dieu il prit une large part à la construction de l'hôpital Purpan, et du préventorium de Venerque. Chevalier en 1919. La place du Docteur Baylac est le rond-point à l'entrée de Purpan.

Docteur Bernardbeig (Jean Charles Amédée Bernardbeig) 1893-mort à Toulouse en 1935, chirurgien mort d'une piqûre septique au cours d'un acte opératoire. Chevalier selon le dictionnaire des rues, absent sur Léonore. La rue du Dr Bernardbeig est entre la route de Saint-Simon et la rue Vestrepain, près du métro Fontaine-Lestang.

Docteur Charles Bonneau (Jean-Charles) 1842- mort à Toulouse en 1915. Il fut médecin militaire pendant le siège de Belfort et exerça longtemps à Toulouse comme médecin du bureau de bienfaisance pour la circonscription Bonnefoy. Chevalier en 1909. La rue du Dr Charles Bonneau part de l'avenue Jean Rieux, en face de l'avenue Balansa.

Dominique Ingres (Jean-Auguste Dominique Ingres) 1780-1867, est un peintre néo-classique né à Montauban où il a un musée. Il entre à l'Académie des Beaux-Arts de Toulouse en 1791, prix de Rome en 1801. On sait moins qu'il a été sénateur à partir de 1862, mais il a laissé son nom à l'expression "violon d'Ingres" car il était violoniste de bon niveau et fut un temps second violon à l'orchestre du Capitole de Toulouse. Chevalier de la Légion d'honneur en 1825, grand officier en 1855. La rue Dominique Ingres est entre la rue des Chalets et le canal du Midi.

Emile Barrière, né à Toulouse en 1902, disparu en 1936, était un ingénieur et aviateur. Il fit ses études à Toulouse et après Polytechnique y revint comme ingénieur chez Latécoère. Ensuite Daurat l'envoie en Amérique du Sud pour y ouvrir un atelier de montage et de réparation. Il meurt le 10 février 1936 avec nombre de pilotes ou techniciens de l'aéronautique, entre le Brésil et Dakar, dans la disparition d'un hydravion L300.

Nommé chevalier à titre posthume en avril 1936. La rue Emile Barrière est entre la rue Jules Verne (autre légionnaire !) et la rue de Fenouillet, près de la Barrière de Paris.

Emile Barry (Constant Alfred Etienne Edward Barry) 1809-1879, décédé à Toulouse où il fut très longtemps professeur de lettres à la Faculté, à partir de 1833. Notons qu'il ne se prénommait pas Emile, mais le dictionnaire lui attribue la rue E(mile) Barry, et puis sa mère se prénommait Emilie, il s'agit probablement du même. Chevalier en 1870. La rue Emile Barry prend dans l'avenue Saint-Exupéry. 

Etienne Bacquié, né à Saint-Gaudens en 1882, mort à Toulouse en 1961, présida à l'ouverture de l'hôpital Purpan en 1940 et fut adjoint au maire de Toulouse (présent sur le site Léonore mais le dossier n'est pas en ligne). Le rue Etienne Bacquié est proche de la route d'Espagne et des ronds-points de Langlade.

Falguière. Alexandre Falguière est un sculpteur né à Toulouse en 1831, mort à Paris en 1900. Il a également été peintre. Resté très attaché à sa ville natale, il organisa après l'inondation de 1875 une loterie d'oeuvres d'art dont les bénéfices furent attribués pour soulager ses concitoyens. De nombreuses statues de Falguière peuvent être vues au musée des Augustins. Prix de Rome en 1859, membre de l'Institut en 1883... Chevalier de la Légion d'honneur en 1870, commandeur en 1889.

Moins généreuse que Paris qui a sa station de métro Falguière, Toulouse a donné son nom à une petite rue entre la rue de la Concorde et la rue Matabiau.

 

Gabriel Koenigs. C'est un mathématicien né à Toulouse en 1858, mort en 1931. Professeur à la Sorbonne, spécialiste de géométrie et mécanique analytique, membre de l'Académie des Sciences. Chevalier de la Légion d'honneur en 1898, commandeur en 1929.

Le boulevard Gabriel Koenigs est à Saint-Cyprien, il coupe les trois "doigts" de la patte d'oie.

Gaston Monnerville, 1897-1991, avocat et homme politique, fit ses études à Toulouse. Né à Cayenne, petit-fils d'esclave, il entre comme boursier en seconde au lycée Fermat de Toulouse, ville où il poursuit de brillantes études secondaires puis de droit : docteur en droit en 1921, sa thèse est primée. Il s'inscrit au barreau de Toulouse de 1918 à 1921, puis exerce à Paris, avant de repartir en Guyane et d'entrer en politique. Il s'engage dans la Résistance. Après-guerre il sera longtemps sénateur du Lot et pendant plus de 20 ans président du Sénat. D'abord l'un des artisans du retour du général de Gaulle, il s'oppose vivement à la "présidentialisation" du régime et l'on se souvient qu'il avait parlé de "forfaiture" à l'occasion du référendum de 1962. Chevalier en 1947, officier en 1983.

Monnerville n'a eu droit qu'à une petite impasse prenant dans la rue Jules Raimu, entre boulevard d'Atlanta et rocade.

Général Barbot, général d'Empire, né et mort à Toulouse où il a aussi combattu et commandé... Voir article. L'avenue du général Barbot est proche du canal, parallèle au boulevard de l'embouchure.

Général Barès, 1872-1954, pionnier de l'aviation militaire, voir article. La rue du général Barès est bien cachée au milieu du quartier Rangueil.

Général d'Amade (Albert Gérard Léo d'Amade), né à Toulouse en 1856 au 47 des allées Jean Jaurès, il commanda le corps expéditionnaire des Dardanelles. Chevalier en 1886, grand'croix en 1925. La rue et l'impasse du général d'Amade sont à Borderouge, près du boulevard André Netwiller.

Général Jean Pégot, un autre général d'Empire, né et mort à Saint-Gaudens, 1774-1819. Engagé à 17 ans, il participa à toutes les guerres révolutionnaires et impériales, jusqu'à Waterloo. La rue du Général Jean Pégot est près de la Médiathèque, entre la rue du général Jean Compans et la rue Soult, tous deux présents également dans cet article !

Griffoul-Dorval. Bernard G-D est un sculpteur toulousain, 1788-1861. Né à Toulouse de parents inconnus et reconnu cinq ans plus tard. Professeur de sculpture et doyen de l'école des Beaux-Arts de Toulouse. Griffoul-Dorval est l'auteur notamment de la statue de Riquet, en haut des allées Jean Jaurès, des sculptures de la colonne de la place Dupuy, d'un buste de Nicolas Dalayrac au Capitole, d'une statue du général Compans à Salies-du-Salat... Chevalier de la Légion d'honneur en 1855.

Le boulevard Griffoul-Dorval est le long du canal du Midi, entre le Port Saint-Sauveur et le pont des Demoiselles.

Ci-contre, le monument de Griffoul-Dorval au cimetière de Pierre-Cabade.

 

Henri Martin. Il y a plus d'un Martin qui se prénomme Henri (tous ceux qui ont joué au Monopoly se rappellent l'avenue parisienne Henri Martin, il s'agit là d'un historien et homme politique). Le Henri Martin toulousain est un peintre, symboliste puis pointilliste : Henri Jean Guillaume Martin, né à Toulouse en 1860, mort à Labastide-du-Vert dans le Lot en 1943. Il fait son apprentissage à Toulouse puis part à Paris. Il reviendra dans la région pour décorer le Capitole, la préfecture du Lot. Chevalier de la Légion d'honneur en 1896, il terminera commandeur en 1914, et membre de l'Académie des Beaux-arts en 1917.

La promenade Henri Martin longe la Garonne, entre la Daurade et le pont Saint-Pierre. Il y a une rue Henri Martin à Castelginest et à Blagnac, et une avenue à Colomiers.

Honoré Serres, 1845-1905, maire de Toulouse de 1892 à 1905, avec des interruptions. Député à partir de 1902. Chevalier de la Légion d'honneur en 1891. L'avenue Honoré Serres relie les boulevards et le canal, en prolongement de l'avenue des Minimes.

Jean Brunhes (Léon Victor Jean-Baptiste Brunhes), né à Toulouse quai de Tounis en 1869, mort en 1930. Géographe, professeur de géographie. Chevalier en 1921. Le boulevard Jean Brunhes est entre l'avenue de Grande-Bretagne et la Garonne, dans le prolongement de l'avenue Gabriel Koenigs, autre décoré.

Lapeyrouse, (Philippe Isidore Picot de Lapeyrouse) est un naturaliste, né à Toulouse en 1744, mort en 1818 dans son château de Lapeyrouse-Fossat, également en Haute-Garonne à une dizaine de kilomètres au nord-est de Toulouse. Son père était capitoul, plusieurs de ses frères firent une carrière militaire. Lui s'orienta vers la profession d'avocat puis -sa vraie passion- de naturaliste dans le domaine de la minéralogie et de la classification des espèces. Il est à l'origine du Muséum d'Histoire Naturelle de Toulouse. Secrétaire perpétuel de l'Académie de Toulouse. Maire de Toulouse de 1800 à 1806, baron et chevalier de la Légion d'honneur en 1808 (dossier absent sur Léonore, où il n'y a que des Lapeyrouse militaires, mais la croix est bien visible sur son buste, il devait en être très fier !)

La rue Lapeyrouse est en plein centre entre la place Wilson et la rue d'Alsace-Lorraine.

Limairac (Charles-Antoine de L.) né et mort à Toulouse, 1770-1847. Il a été député et préfet. Chevalier en 1814, officier en 1816. La rue, l'allée et le chemin de Limayrac (orthographe différente ?) traversent la Côte Pavée, de l'avenue Jean Rieux à l'avenue Jean Gonord près de la Cité de l'Espace.

Malaret. Joseph François Madeleine baron de Malaret, 1770-1846, fils d'un officier noble, né et mort à Toulouse, est un homme politique français. Emigré, il rentre sous le Consulat, devient membre du conseil d'administration des hospices de Toulouse, maire de la ville de 1811 à 1815, plusieurs fois député entre 1815 et 1837, pair de France en 1839. La rue Malaret est très bien placée dans le centre ville, perpendiculaire à la rue de Metz à hauteur de la cathédrale.

Marchant (Gérard), 1813-1881, médecin, né à Saint-Béat, il fut en 1846 l'un des initiateurs de l'hôpital psychiatrique sur le site de Braqueville, proche de la Garonne et de la route d'Espagne. Celui-ci ouvrit en 1858. Le docteur Marchant y est mort en service, tué par un malade. Chevalier de la Légion d'honneur en 1869.

Marchant n'a pas de rue à Toulouse mais l'hôpital porte son nom.

Maréchal Gallieni (Joseph) : voir article sur ce site. La rue du Maréchal Gallieni donne dans la rue Jolimont.

Maréchal Niel, voir article. La rue et la petite place du Maréchal Niel ne sont pas du tout vers le palais Niel, mais à Lardenne près de l'Ecole vétérinaire. Il y a également un "jardin Niel" sur le site de l'ancienne caserne, accès au 81 de la rue Saint-Roch.

Maurice Bourgès-Maunoury est un homme politique radical-socialiste, 1914-1993. Polytechnicien, ancien résistant, compagnon de la Libération, il a été de nombreuses fois ministre entre 1947 et 1958, et président du Conseil en 1957. Député de la Haute-Garonne de 1946 à 1958, maire de Bessières de 1964 à 1971. Chevalier de la Légion d'honneur.

L'avenue Maurice Bourgès-Maunoury va du métro Borderouge à la voie ferrée, en prolongement de la rue Négreneys.

Mermoz : voir article "métro". La rue Mermoz est au Mirail.

Norbert Casteret, spéléologue. Voir article. La rue Norbert Casteret prend dans la voie du TOEC, à Lardenne.

Nougaro : voir article "métro". Pas de rue Nougaro à Toulouse, mais un jardin entre la rue du Général Bourbaki et l'avenue des Minimes.

Ozenne (Théodore Fulgence), 1814-1898 était un banquier, adjoint au maire, président de la Chambre de Commerce. Il a été distingué pour ses activités humanitaires : administrateur du bureau de bienfaisance et du bureau d'aide sociale. Chevalier en 1863, officier en 1891 avec sa décoration remise par le Président de la République.

La belle rue Ozenne relie les Carmes et les allées Jules Guesde.

Paul Feuga, 1863-1939, né à Toulouse rue Saint-Rome, conseiller général, maire de Toulouse de 1919 à 1925, sénateur, il aurait eu l'habitude de serrer la main de toutes les personnes qu'il rencontrait... Chevalier en 1913, officier en 1936.

La courte allée Paul Feuga va du pont Saint-Michel aux allées Jules Guesde.

Paul Sabatier : chimiste, voir article "métro". Les allées Paul Sabatier sont près du Grand Rond. Et bien sûr l'UPS est dans le quartier Rangueil.

Pelleport (Pierre de Pelleport), né à Montréjeau en Haute Garonne en 1773, mort en 1855, est un autre général d'Empire, avec le cursus classique : engagé dans les armées de la République en 1792, il poursuit sa carrière sous l'Empire. Général en 1812, il avait fait partie de la première promotion de la LH en décembre 1803, grand officier en 1826.

Son frère Jacques né à Montréjeau en 1772, fut officier de marine, et également décoré de la LH.

Le long chemin de Pelleport relie le boulevard des Crêtes et la rue Louis Plana.

Pérignon n'a rien à voir avec le moine bénédictin qui aurait inventé le champagne. Il s'agit d'un maréchal d'Empire, Catherine-Dominique de Pérignon, 1754-1818. Né à Grenade à une quinzaine de kilomètres au nord de Toulouse dans une famille aisée, il est militaire pendant une dizaine d'années puis juge de paix et élu député à la Législative en 1791. Il reprend la vie militaire dès la guerre en 1793, sera blessé, captif des Russes. Le général retourne à la vie civile en 1801 et Bonaparte appuie sa candidature au Sénat. Après avoir reçu en 1805 son "bâton de maréchal" il aura surtout une fonction administrative. Grand'croix en 1805 (à l'époque, "grand aigle" le 13 pluviôse an XIII, lors de la première promotion qui a comporté une quarantaine de grands aigles). En 1815 et durant les Cent Jours, il est du côté de la monarchie. Il meurt couvert d'honneurs en 1818 à Paris.

A Toulouse la rue Dominique de Pérignon borde la caserne Pérignon, à la Côte Pavée. Il y a aussi des rues Pérignon à Grenade (lieu de naissance), Montech (où Pérignon était juge de paix), à Balma et à Paris.

Professeur Bühl (Adolphe Bühl) 1878-1949, mathématicien, professeur à la faculté des Sciences de Toulouse de 1909 à 1945. On lui doit des travaux sur les équations différentielles. Décoré mais dossier Léonore non communicable.  Le cheminement professeur Bühl est au Mirail, entre l'Université et l'avenue du Tabar.

Puymaurin. (Jean-Pierre Casir Marcassus, baron de Puymaurin), 1757-1841, est un chimiste, petit-fils de capitoul, né et mort à Toulouse. Il introduisit en France la gravure sur verre par l'acide fluorhydrique, fut membre de l'Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-lettres de Toulouse, in s'intéressa au ciment, à l'indigo... Il fut également directeur de la Monnaie Royale des Médailles, conseiller municipal, député et sénateur. Il demeurait dans l'hôtel de Puymaurin, rue du Vieux-Raisin. Chevalier de la Légion d'honneur en 1811, commandeur en 1825. La rue de Puymaurin est dans le quartier du Busca, près du jardin des Plantes, et prend dans la rue des Trente-six Ponts.

Rémusat. Deux Rémusat, père et fils, pourraient être à l'origine du nom de la rue qui va de la place Jeanne d'Arc au Capitole. Auguste-Laurent, comte de Rémusat, 1762-1823, a été chambellan de Napoléon puis un ultraroyaliste qui a été préfet de Haute-Garonne de 1815 à 1817 pendant la Terreur blanche. Officier de la Légion d'honneur. Mais notre Rémusat est probablement son fils :

Charles François Marie de Rémusat 1797-1875 est également un homme politique, et un philosophe. Député de Haute-Garonne en 1848 aux côtés des conservateurs, il n'accepte pas le coup d'Etat de Louis-Napoléon, et doit s'exiler un an puis être en retrait de la vie politique. Il fonda à Toulouse un journal d'opposition modérée : le Progrès Libéral. Sous la IIIè République, il reprend des fonctions de ministre et député, jusqu'à sa mort en 1875. Il s'est également consacré à l'histoire de la philosophie et a été "mainteneur des Jeux Floraux", la société savante toulousaine. Chevalier de la Légion d'honneur en 1840.

La rue de Rémusat relie la rue d'Alsace-Lorraine, côté place Jeanne d'Arc, et la place du Capitole.

René Cabau, 1922-2002, fut un résistant, commandeur de la Légion d'honneur, membre de notre société dans le comité Toulouse Ouest (et sa veuve Thérèse est maintenant membre associé).

Comme de trop nombreux résistants, René Cabau fut pris, interrogé, torturé par la Gestapo et "finalement" fusillé le 9 juin 1944 à Pompertuzat. Ce qui est exceptionnel est qu'il survécut à la fusillade et au coup de grâce que l'officier nazi lui tira dans la tête. Soigné en secret et caché jusqu'à la fin de la guerre, il reprit son poste à l'Aérospatiale, et conserva toujours une balle dans la tête. L'impasse René Cabau a été inaugurée dans le quartier de Borderouge en 2006 ; elle donne sur le chemin Raynal à hauteur du parc de la Maourine. Source.

Ritay. Jean-Marie Ritay, 1761-1819, né et mort à Portet-sur-Garonne en Haute-Garonne, fils de menuisier, est un général français. Entré en service en 1781, il participe à la guerre d'indépendance américaine, puis aux guerres de la Révolution et de l'Empire jusqu'à sa retraite en 1808. Général en 1805, baron en 1808, chevalier de la LH dès décembre 1803, officier en 1804, maire de Portet en 1818-1819. A Toulouse, la rue et la place Ritay sont proches du bassin du jardin Compans-Caffarelli et du boulevard de la Marquette. Il est bien sûr honoré dans sa ville de Portet, par une promenade à son nom, et... par un restaurant.

Roguet. François Roguet, 1770-1846, né à Toulouse, est un général de la Révolution et de l'Empire, engagé en 1789 et qui combattit jusqu'à Waterloo en 1815. Il reprit du service après 1830. Chevalier de la LH et général en 1803, comte en 1813, grand-croix et pair de France en 1831, La place Roguet est dans la quartier Saint-Cyprien et contourne le marché près de la place Jean Diebold et des allées de Fitte.

Victor Segoffin, 1867-1925, né à Toulouse, est un sculpteur et graveur de médailles. Prix de Rome en 1897. Chevalier en 1906, officier en 1911. L'avenue Victor Ségoffin est dans le quartier du Busca, entre la place du Busca et l'avenue Crampel.

Vincent Auriol : voir article sur ce site. La rue Vincent Auriol est au Mirail, entre la route de Saint-Simon et l'avenue Jean Baylet.

 

D'autres légionnaires célèbres s'invitent dans nos rues...

De nombreux lieux de Toulouse portent le nom de légionnaires célèbres mais qui a priori n'étaient ni originaires, ni résidents à Toulouse ou ses environs.

En recherchant dans la liste des grand'croix ou en se promenant au hasard sur le plan, à la recherche de personnages d'envergure nationale ou internationale, puis en les classant démocratiquement par l'ordre alphabétique du nom de la rue...

Abbé Breuil (Henri Breuil) 1877-1951, dit "le pape de la préhistoire", il était le spécialiste de l'art pariétal. Commandeur de la Légion d'honneur en 1958. La rue de l'Abbé Breuil est au-dessus de la place de l'Ormeau, à la Terrasse. Elle prolonge le chemin Mal Clabel (vieux nom occitan parfois rebaptisé à tort en "Maréchal" Clabel !) et va jusqu'à la rue Raymond Corraze.

Alphonse Daudet 1840-1897, est un écrivain. Tout le monde connaît les "Lettres de mon moulin", moulin qu'il n'a jamais habité, et Tartarin de Tarascon. Chevalier de la Légion d'honneur en 1870, officier en 1886. La rue Alphonse Daudet est entre le quartier des Minimes et le boulevard de Suisse.

Ampère (André-Marie) 1775-1836, est un mathématicien, chimiste, philosophe et surtout physicien, connu par ses travaux en électricité et électromagnétisme, il inventa le solénoïde et le fameux "bonhomme d'Ampère" (autrement appelé règle de la main droite, ou encore du tire-bouchon). Son nom a été attribué à l'unité de courant électrique. Professeur à l'Ecole Polytechnique, membre de l'Académie des Sciences, chevalier de l'ordre royal de la Légion d'honneur en 1814. L'impasse Ampère est entre la rocade et le coteau de Pech-David, elle prend dans la rue de la Charbonnière.

Arago (Dominique François Jean) 1786-1853, est un savant et homme politique. Chevalier en 1818, grand officier en 1849. La rue Arago part de la rue du Faubourg Bonnefoy, elle coupe la rue de Périole et s'achève en une petite place Arago.

Auguste Bartholdi 1834-1904, est le sculpteur qui réalisé de nombreux monuments et statues, dont le lion de Belfort en 1886 et la statue "La liberté éclairant le monde" à New-York, en 1886. Chevalier en 1864, commandeur en 1886. La rue Auguste Bartholdi est proche de la Garonne, vers les Ponts-Jumeaux.

Berlioz  (Hector Berlioz) 1803-1869), compositeur et chef d'orchestre, eut des débuts chaotiques dans l'ordre de la Légion d'honneur. L'Etat lui devait 3000 francs pour une messe de Requiem et lui aurait proposé la LH... pour le faire patienter, il fut nommé chevalier en 1839. Il la refusa en des termes plutôt... vifs, et finit par l'accepter quelques années plus tard (dossier LH disparu en 1871). Officier en 1864. L'impasse Berlioz prend au carrefour en Y entre l'avenue de Muret, la route de Seysses et la route d'Espagne. Berlioz est notamment l'auteur d'une fameuse orchestration de la Marseilaise.

Bonnat (Joseph Florentin Léon), 1833-1922, est un peintre académiste, portraitiste, directeur de l'Ecole des beaux-arts. Chevalier en 1867, grand'croix en 1900 par le président Loubet. La rue Bonnat suit un cheminement complexe dans Rangueil, entre la rue du Midi et l'avenue de Rangueil.

Charles de Gaulle, 1890-1970, grand'croix et grand maître de droit en 1945. Chevalier en 1919, officier en 1935. C'est le seul de nos grands maîtres à avoir son nom gravé sur trois maillons de deux grands colliers de la Légion d'honneur, d'abord en 1945 sur le dernier maillon disponible du collier de la IIIè République, comme chef du gouvernement provisoire, puis deux fois sur le collier actuel après son élection et sa réélection à la présidence de la Vè République. Beau clin d'oeil de l'histoire à celui qui fut déchu de la nationalité française le 8 décembre 1940, avec confirmation en 1941 par la Grande Chancellerie de son exclusion de droit, puis fut réintégré dans l'Ordre en septembre 1944 ! Le nom de Charles de Gaulle est attribué, à Toulouse, au square entre la rue d'Alsace-Lorraine et le Capitole.

Chevreul (Michel Eugène) 1786-1889, est un chimiste connu par ses travaux sur les corps gras, et par ailleurs sur la théorie des couleurs et de leur perception auxquelles il s'est intéressé en tant que directeur de la manufacture des Gobelins. Plus tard directeur du Museum d'Histoire naturelle, membre de l'Académie des Sciences, il mourut centenaire. Grand'croix de la Légion d'honneur en 1875. La rue Chevreul est parallèle au canal, entre les rues Raymond IV et Matabiau.

Claude Bernard 1813-1878, médecin et physiologiste. qui a développé la méthode expérimentale en biologie. Membre de l'Institut, professeur au Collège de France. Commandeur en 1867. La rue Claude Bernard est proche du métro "Trois cocus", on y accède par le chemin d'Audibert.

De Lattre de Tassigny (Jean) 1889-1952 : de Lattre, qui représenta la France lors de la capitulation du 8 mai 1945, est honoré par une avenue le long de la Garonne, du pont d'Empalot (rocade) au pont du Garigliano (Récollets). Son nom était sans doute trop long pour qu'on y ajoute sa dignité de maréchal ! Chevalier en 1914, grand'croix de la Légion d'honneur, en 1945. Maréchal à titre posthume, comme Leclerc et Koenig.

Denfert-Rochereau (Pierre) 1823-1878, commandeur en 1872. Colonel du Génie, c'est le "Lion de Belfort" qui a contribué à sauver l'honneur national après la déroute de l'hiver 1870-1871. Il semble qu'il ait été nommé directement commandeur, en tout cas son dossier sur Léonore ne mentionne pas les grades antérieurs. La rue Denfert-Rochereau donne sur le boulevard de Strasbourg, entre les allées Jean Jaurès et la rue Bayard.

Edouard Branly, 1844-1940. Pionner de la radio, membre de l'académie des Sciences. Chevalier en 1900, grand'croix en 1938. La tranquille rue Edouard Branly va de la place du Busca à l'avenue Crampel.

Edouard Herriot 1872-1957, homme politique, président du Conseil, maire de Lyon, membre de l'Académie Française. Chevalier en 1907. La petite impasse Edouard Herriot prend dans la rue de la Charbonnière, dans le quartier Saint-Agne, près de la rocade côte Pech-David.

Eiffel (Gustave Bonickshausen dit Eiffel, nom officialisé en 1884) 1832-1923, ingénieur, entrepreneur, chevalier de la Légion d'honneur en 1878, officier en 1889. Il y a une petite rue Eiffel, plus courte que la tour n'est haute, quelque part entre la rue des Fontaines et la Garonne.

Eisenhower (David Dwight) 1890-1969. Général commandant les troupes américaines en Afrique du Nord, puis organisateur du débarquement en France, président des Etats-Unis de 1953 à 1961. Grand'croix (d'après des sites américains). La longue avenue du général Eisenhower part de la route d'Espagne vers la Ramée.

Emile Zola 1840-1902, écrivain, s'engagea fortement dans l'affaire Dreyfuss en 1998. Cela lui coûta sa Légion d'honneur : il avait été nommé chevalier en 1888, officier en 1893. Condamné en 1898 il sera radié, et décédera en septembre 1902 sans avoir été réintégré, le dénouement de l'Affaire n'ayant eu lieu qu'en 1906 (et Alfred Dreyfuss fut alors nommé chevalier !). Toutefois la lecture de son dossier est intéressante. Dès le lendemain de son décès, une note signée du secrétaire général de la grande chancellerie indique que "la mesure suspendant M. Zola de tous ses droits et prérogatives attachés à la croix d'officier de la Légion d'honneur se trouve actuellement inexistante, et son nom doit par suite être réinscrit sur les matricules de l'Ordre.". La rue Emile Zola fait une cinquantaine de mètres, entre la rue de Périole et la rue des Champs-Elysées, près du boulevard de Marengo.

Ernest Renan (1823-1892), philosophe et historien, académicien, chevalier en 1860, grand officier de la Légion d'honneur en 1888. Passionné de science, il se rallie rapidement aux idées de Darwin. Ses prises de position sur les religions ont été très controversées. La rue Ernest Renan continue au sud le chemin des Izards, vers la gare Raynal.

Etienne Lacépède (Bernard Germain Etienne de Laville-sur-Illon, comte de Lacépède) 1756-1825, né à Agen, est un zoologiste et homme politique, député de Paris à l'Assemblée Législative, président du Sénat sous l'Empire, pair de France. Il est fait grand'croix en 1805.

Il est le premier grand chancelier de notre ordre, de 1805 à 1814, et le seul civil à avoir occupé ce poste prestigieux. La petite impasse Etienne Lacépède prend dans la rue Michel-Ange, près des voies ferrées de la gare Raynal.

François Mitterrand 1916-1996. Président de la République de 1981 à 2005, c'est le seul à avoir accompli deux septennats complets. Officier de la Légion d'honneur à titre militaire, grand'croix et grand maître en tant que président. Son nom a été donné à l'esplanade piétonne au centre des allées du président Roosevelt, entre la place Wilson et les allées Jean Jaurès.

Frédéric Mistral 1830-1914, homme de lettres, écrivain en provençal. Prix Nobel de littérature en 1904. Chevalier de la Légion d'honneur en 1863, commandeur en 1909. Les allées Frédéric Mistral longent le Jardin des Plantes, mais côté canal, entre le Grand Rond et l'allée des Demoiselles.

Général Bourbaki (Charles Denis) 1816-1897, était un général de division, fils d'un colonel grec. IL s'est illustré en Afrique, en Crimée et surtout lors de la guerre de 1870-1871. Son nom a été pris en 1936, par plaisanterie, par un groupe de mathématiciens francophones se prétendant les collaborateurs de Nicolas Bourbaki, un mathématicien imaginaire originaire de Poldévie. Le vrai Bourbaki était grand'croix de la Légion d'honneur. La longue rue du Général Bourbaki est dans la quartier des Minimes, elle va du boulevard Silvio Trentin jusqu'à proximité du pont des Minimes. Elle passe près du collège Claude Nougaro.

Général Chanzy (Antoine Alfred Eugène) 1823-1883, est un général d'infanterie qui a été sur tous les fronts : Algérie, Italie, Syrie, guerre franco-prussienne de 1870. Très populaire, il devint sénateur et obtint même près de 15% des voix à la présidence de République, sans être candidat. Grand'croix en 1878. La rue du Général Chanzy prend dans la rue du Général Hoche, près du boulevard Silvio Trentin.

Geneviève Anthonioz de Gaulle, 1920-2002. Résistante, déportée, militante des Droits de l'Homme, présidente d'ATD quart monde. C'est la première française élevée à la dignité de grand'croix de la Légion d'honneur, en 1997. La place Geneviève Anthonioz de Gaulle (absente en mai 2013 sur Google maps) est dans le prolongement de la rue Saintonge, de l'autre côté de la rue Henri Desbals, entre les stations Bagatelle et Mermoz.

Georges Clemenceau, 1841-1929, homme d'Etat, président du Conseil de 1906 à 1909 ("le Tigre") et surtout de 1917 à 1921 ("le Père la Victoire"). Indiqué sur Wikipedia comme grand'croix en 1919 (pas de dossier sur Léonore). Il aurait dit à propos de la Légion d'honneur : "Elle ne se demande pas, ne se refuse pas, ne se porte pas." La rue Georges Clemenceau est près du pont des Demoiselles, entre l'avenue Crampel et la rue du Maréchal Foch.

Georges Courteline (Georges Moineau ou Moinaux dit C.) 1858-1929, fonctionnaire au ministère de l'intérieur, était un romancier et humoriste. Chevalier en 1899, commandeur en 1921. La rue Georges Courteline donne dans la rue du 14-Juillet, vers les Arènes.

Georges Picot, 1838-1909, est un historien et juriste, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences morales et politiques. Chevalier de la Légion d'honneur en 1895. Ses descendants (diplomates, actrice...) ont modifié leur nom en Georges-Picot. La rue Georges Picot est au Busca, perpendiculaire à l'allée des Demoiselles.

Georges Pompidou, 1911-1974, Président de la République de 1969 à 1974, et à ce titre grand'croix et grand maître de la Légion d'honneur. L'avenue Georges Pompidou continue les allées Jean Jaurès après le boulevard de Marengo.

Henri Dunant, 1828-1910, citoyen suisse, est le fondateur de la Croix-Rouge après la bataille de Solférino en 1859. Prix Nobel de la paix. Chevalier en 1865. La rue Henri Dunant donne dans la rue Vestrepain, près du métro Mermoz.

Henri Bergson, 1859-1941, philosophe, prix Nobel de littérature en 1927. Chevalier en 1902, grand'croix en 1930. Vous ne savez sûrement pas où est la rue Henri Bergson à Toulouse... C'est en limite de commune, dans le quartier de Pouvourville.

Jacqueline Auriol, 1917-2000, pilote d'essais de nombreux appareils militaires et civils, a battu dans les années 50 de nombreux records sur différents avions. Elle était la belle-fille du président Vincent Auriol. Elle a été inhumée à Muret. Grand officier de la Légion d'honneur. La rue Jacqueline Auriol est dans le quartier aéronautique de Montaudran, elle prend dans l'avenue de Lespinet, entre le chemin Carrosse et le chemin des Herbettes.

Joseph le Brix, 1899-1931, d'abord lieutenant de vaisseau, il se tourne vers l'aviation et traverse l'Atlantique Sud avec Dieudonné Costes en 1927. Il meurt en 1931 suite à une panne de moteur au dessus de l'Oural. Chevalier en 1926, officier en 1927. La rue Joseph le Brix va de l'avenue de Lavaur à l'avenue du Président Doumergue, entre les quartiers Roseraie et Bonnefoy.

Jules Raimu, (Jules Auguste Muraire, dit Raimu) 1883-1946, artiste dramatique bien connu pour ses rôles au théâtre et au cinéma dans la trilogie marseillaise de Pagnol. Chevalier en 1938. La rue est entre le boulevard d'Atlanta (en fait la rue André Vasseur) et la rocade.

Koenig, (Marie-Pierre) 1898-1970, le quatrième et dernier de nos maréchaux de la seconde guerre mondiale (en 1984, 14 ans après son décès...), n'a pas de rue à Toulouse, mais à Castelginest et à Saint-Gaudens. Grand'croix en 1949. Ne pas confondre avec Gabriel Koenigs, mathématicien né à Toulouse.

Lamartine, (Alphonse Marie Louis de Lamartine) 1790-1869, poète, écrivain et homme politique, fut fait chevalier de la Légion d'honneur par Charles X en 1825. Il virera ensuite pour participer à la révolution de 1848 et sera membre du gouvernement provisoire ; il s'opposera à l'adoption du drapeau rouge. L'avenue Lamartine est entre les stations de métro Arènes et Fontaine-Lestang.

Lazare Carnot, 1753-1823. Militaire dans les armées royales, il devient député en 1791. "Organisateur de la victoire", et bien que simple commandant, il crée les armées de la République en 1793. Il vote contre le Consulat à vie et contre l'Empire, ce qui lui vaut d'être mis à l'écart. Il reprit du service au moment de la campagne de Russie, fut rapidement promu général, grand'croix de la Légion d'honneur pendant les Cent Jours, puis exilé comme régicide sous la Restauration, il finit ses jours à Magdebourg, dans l'actuelle Allemagne. Lazare Carnot dit "le grand Carnot" est le père de Sadi Carnot 1796-1832, le physicien fondateur de la thermodynamique (principes de Carnot), et le grand-père de l'autre Sadi Carnot 1837-1894, neveu du précédent, Président de la République. A Toulouse, le boulevard Carnot va du métro Jean Jaurès au monument aux Morts. Il fut baptisé lors d'une cérémonie le 20 mai 1891, par le président Carnot.

Léon Blum (Léon André) 1872-1950, chevalier en 1909. Président du Conseil de 1936 à 1937 (Front populaire), puis brièvement en 1938. L'avenue Léon Blum va de Jolimont au boulevard des Crêtes.

Louis Blériot, (Louis Charles Joseph) 1872-1936, constructeur de pares d'automobiles, d'automobiles et d'avions, il fut le premier à traverses la Manche en juillet 1909. Chevalier en 1909 (quelques jours avant la traversée), commandeur en 1909. L'avenue Louis Blériot est très courte, entre la fourche Camille Pujol-Raymond Naves et la rue de Pérignon, autre légionnaire.

Louis Bréguet, (Louis Charles) 1880-1955, constructeur d'avions et l'un des fondateurs d'Air France. Chevalier en 1910, officier en 1920, grand officier en 1952. L'avenue Louis Bréguet est dans le quartier de Montaudran, perpendiculaire à l'avenue de Saint-Exupéry.

Louis de Broglie, 1892-1987, mathématicien et physicien, prix Nobel en 1929 pour la découverte de la nature ondulatoire des électrons. Membre de l'Académie des sciences. Grand'croix de la Légion d'honneur (probablement en 1961, réception en 1962). La rue Louis de Broglie est elle-même très ondulatoire puisqu'elle fait une boucle partant de la rue Gaspard Coriolis, près de l'Ecole nationale de la Météorologie, quartier Basso-Cambo.

Louis Lumière 1864-1948, est avec son frère Auguste un des pionniers de la photographie et du cinéma. Chevalier en 1900, grand'croix en 1939. Il y a une petite rue Louis Lumière qui prend dans l'avenue de Casselardit, derrière l'hôpital Purpan.

Louis Pasteur 1822-1895, futt un scientifique multidisciplinaire, surtout connu pour ses travaux sur la microbiologie et la vaccination. Chevalier de la Légion d'honneur en 1853, grand'croix en 1881. La rue Louis Pasteur est entre la rue Achille Viadieu et la Grande Rue Saint-Michel, au niveau de l'ancienne prison.

Lucien Bossoutrot, 1890-1958, aviateur pendant la première guerre mondiale, puis pilote d'essai, il battra de nombreux records. C'est aussi un militant, député en 1936, il votera les pleins pouvoirs au Maréchal en juillet 1940, avant de passer dans l'opposition puis s'engager dans la Résistance. Chevalier en 1920, commandeur en 1934. L'impasse Lucien Bossoutrot est dans le quartier Montaudran, elle part de l'avenue Claude Gonin.

Marcel Pagnol 1895-1974, écrivain, dramaturge et cinéaste. Académicien, grand officier de la Légion d'honneur. La rue Marcel Pagnol est dans le quartier des Pradettes Ramelet Moundi, elle prend dans le chemin de Mazaygues.

Maréchal Foch (Ferdinand) 1851-1959, commandant en chef du front de l'ouest, maréchal de France en 1918, académicien. Chevalier en 1892, grand'croix en 1912. La rue du Maréchal Foch est dans le quartier Saouzelong, entre le canal et la rue du Midi.

Maréchal Joffre (Joseph) 1852-1931, maréchal de France en 1916, académicien. Artisan de la victoire de la Marne "Je ne sais qui l'a gagnée, mais je sais qui l'aurait perdue". La petite rue du Maréchal Joffre est dans le quartier de la Faourette, elle part de la rue Gamelin (il ne s'agit pas du controversé général, mais d'un peintre ayant débuté à Toulouse, Jacques Gamelin 1738-1803).

Maréchal Juin (Alphonse) 1888-1967 : le chef du corps expéditionnaire en Italie a donné son nom au boulevard le long de la Garonne, entre le pont du Garigliano (Récollets) et le pont Saint-Michel, en continuité de d'avenue de Lattre de Tassigny. Chevalier en 1914, grand'croix de la Légion d'honneur, en 1946. Membre de l'Académie Française. Juin est le seul des 4 maréchaux de le seconde guerre mondiale à avoir été élevé de son vivant à cette dignité, en 1952.

Maréchal Leclerc (Philippe L. de Hauteclocque) 1902-1947 : cet autre maréchal de la seconde guerre mondiale, libérateur de Paris, a un boulevard entre le boulevard Lascrosses et les allées de Barcelone. Chevalier en 1935, grand'croix en 1945.

Maryse Bastié (Marie-Louise Bombec, épouse Bastié) 1898-1952, aviatrice détentrice de nombreux records. Chevalier en 1931, commandeur en 1947. La rue Maryse Bastié est entre la route de Seysses et le chemin du chapitre, vers le parc de Gironis.

Nicolas Louis Vauquelin, 1763-1829, pharmacien et chimiste. On lui doit la découverte de deux éléments, le béryllium et le chrome, Il a aussi découvert la pectine dans les pommes et la nicotine dans le tabac. Membre de l'Académie des sciences, chevalier de la Légion d'honneur en 1803 (frimaire an XII). La rue Nicolas Vauquelin longe la rocade, partant du rond-point de la Cépière jusqu'à l'avenue de Tabar, près du métro Mirail Université. Il y a également une impasse qui part de la rue Vauquelin.

Pierre Brossolette, 1903-1944. Normalien, journaliste, homme politique. Un des leaders de la Résistance, il est capturé en 1944 et se défenestre pour ne pas parler. Chevalier à titre posthume en 1945 avec prise de rang en octobre 1942. La rue Pierre Brossolette est dans le quartier de la Côte Pavée, entre la rue Vitet et la rue Noulet.

Président Doumergue (Gaston) 1863-1937, Président de la République de 1924 à 1931, grand'croix. Il vécut quelques années à Tournefeuille chez son épouse, de 1931 à 1934. L'avenue Président Doumergue est à la Roseraie et part de la route d'Agde.

Reims. Exceptionnellement, il ne s'agit pas d'un personnage mais d'une ville décorée de la Légion d'honneur, qui a été attribuée à quelques dizaine de collectivités. Elle lui fut remise, ainsi que la Croix de Guerre, le 6 juillet 1919, par le président Poincaré, avec la citation suivante : "Ville martyre qui a payé de sa destruction la rage d'un ennemi impuissant à s'y maintenir. Population sublime qui, à l'exemple d'une municipalité modèle de dévouement et de mépris du danger, a montré le courage le plus magnifique, en restant pendant plus de trois ans sous la menace constante des coups de l'ennemi et en ne quittant ses foyers que par ordre. A montré dans l'avenir de la France une foi profonde, à l'exemple de l'héroïque Française vénérée à Reims, dont la statue s'élève au coeur de la ville." La petite rue de Reims prend dans la rue Guglielmo Marconi, près du Port Saint-Sauveur.

René Cassin, 1887-1976, juriste, diplomate et homme politique. Compagnon de la Libération. L'un des auteurs de la Déclaration universelle des droites de l'homme. Prix Nobel de la Paix en 1968. Grand'croix de la Légion d'honneur. La rue René Cassin est dans le quartier Bonnefoy, entre la rue Garibaldi et le rue des Flandres.

René Coty, 1882-1962. Président de la République de 1953 à 1959, et à ce titre grand'croix et grand maître de la Légion d'honneur. La petite rue René Coty est à proximité de l'avenue de Saint-Simon.

Rosa Bonheur (Marie Rosalie Bonheur), 1822-1899 est une artiste peintre et sculptrice. Comme George Sand, elle s'habillait en homme et fumait le cigare. Elle devait obtenir de la police une "autorisation de travestissement"... Cela n'a pas empêché la République de l'honorer : chevalier en 1855, Mademoiselle Bonheur fut la première femme artiste décorée, officier en 1894. La minuscule impasse Rosa Bonheur est dans le quartier de Pouvourville, elle prend dans la rue Berthe Morisot. sa consoeur peintre.

Saint-Exupéry (Antoine de St-Exupéry) 1900-1944, chevalier en 1931, officier en 1939. Aviateur et écrivain. L'avenue de Saint-Exupéry va du canal du Midi, pont des Demoiselles, à la place de l'Ormeau où elle rejoint l'avenue Jean Rieux et la route de Revel.

Saint-Saëns (Camille) 1835-1921, pianiste et compositeur. Grand'croix en 1913. Il a sa rue dans le quartier de la Faourette.

Soult (Jean-de-Dieu Soult) 1769-1861, maréchal d'Empire. C'est un voisin puisqu'il est né près de Mazamet. Après de multiples exploits, il dirigea la bataille de Toulouse le 10 avril 1814, bataille inutile car Napoléon avait déjà signé son abdication le 6 avril, et qualifiée de "victoire défensive française" même si les Anglais considèrent qu'ils ont gagné et libéré Toulouse... Soult fut l'un des premiers maréchaux en mai 1804, et des premiers nommés dans la LH en 1803, et grand aigle dès 1805. La rue Soult est près de la Médiathèque, entre la rue Saint-Sylve et la rue de la Colonne. Saviez-vous que la rue du 10-Avril toute proche, qui monte de la rue du général Jean Compans jusqu'à l'Observatoire, est nommée ainsi en raison de cette bataille de Toulouse ? Il y a aussi une rue de 1814 en montant de Marengo à Jolimont....

Théodore de Banville 1823-1891, poète, dramaturge et critique. Chevalier en 1858. La rue Théodore de Banville est dans le quartier Croix-Daurade, elle donne dans la route d'Albi près du boulevard d'Atlanta.

Victor Hugo, 1802-1885 est un des écrivains les plus marquants du XIXè siècle, fortement engagé. Chevalier en 1825, à 23 ans, officier dès 1837, celui que certains ont qualifié de "statue du commandeur" à son apogée sous la IIIè République n'a curieusement jamais dépassé ce grade d'officier. La place Victor Hugo, le parking et le fameux marché, sont entre les boulevards et la place Wilson.

Vincent d'Indy, (Paul Marie Théodore Vincent) 1851-1931, est un compositeur et professeur de musique, créateur de la Schola Cantorum. Chevalier de la Légion d'honneur en 1892, grand officier en 1931. Il y a un petit chemin Vincent d'Indy qui donne sur la rue de Kiev, dans le quartier Reynerie.

Viollet Le Duc (Eugène Emmanuel) 1814-1879, architecte, professeur d'histoire de l'art, a réalisé la restauration de nombreux monuments historiques, parfois contestée car il  modifia intentionnellement plusieurs monuments dans un état qui n'avait jamais existé. C'est ainsi que notre basilique Saint-Sernin fut "dérestaurée" en 1995. Chevalier de la LH en 1849, commandeur en 1869. La rue Viollet Le Duc est dans la quartier des Pradettes, près de la Dépêche.

 

D'autres...

(Eventuellement à reclasser, remonter les "31" dans la première rubrique... Travail en cours à partir du dictionnaire des rues de Toulouse)

 

Jean Aicard, 1848-1921, poète et romancier. Chevalier en 1882, officier en 1901. La rue Jean Aicard est entre la rue du Faubourg Bonnefoy et la rue de Périole.

Jean Alphand (Jean Charles Adolphe) 1817-1891, ingénieur polytechnicien, préfet de Paris, il participa à l'embellissement de la capitale avec Haussmann. Chevalier en 1852, grand'croix en 1889. Il doit se contenter d'une impasse partant de l'avenue de Fronton.

Auber (Daniel François Esprit) 1782-1871, compositeur. Chevalier en 1825, grand officier en 1861. La rue Auber est proche du boulevard Lascrosses et de la rue Honoré Serres.

Claude Augé (Jean Claude) né en 1854 dans le Gers à l'Isle-Jourdain, mort en 1924 fut co-associé de la librairie Larousse, chevalier en 1910, officier en 1924. La rue Claude Augé est près du boulevard des Crêtes et de l'avenue de la Gloire.

Jacques Babinet 1794-1872 est un mathématicien, physicien et astronome. On lui doit notamment le goniomètre. Chevalier en 1831. La rue Jacques Babinet fait un très étonnant parcours en boucle, entre avenue de Reynerie et rocade.

Gaston Bachelard, 1884-1962, fut un philosophe s'intéressant à l'épistémologie (ph. des sciences) et à la poésie. Chevalier en 1937, commandeur en 1960. La rue Gaston Bachelard fait un U à partir de l'avenue du général Ferrié, en contrebas du boulevard des Crêtes.

Robert Bajac, 1897-1935, fut un pilote pendant la première guerre mondiale, adjudant décoré de la Médaille Militaire, puis un pionnier de l'aviation marchande, "chef pilote de la compagnie de transports aériens Air-Union" mort en inaugurant une liaison postale de nuit. C'est Mermoz qui prononça son oraison funèbre. Chevalier en 1920, officier en 1926. La rue Robert Bajac est à Montaudran, elle part de la route de Revel.

Noël Ballay, 1847-1902 fut un médecin et administrateur colonial. Chevalier en 1879, commandeur en 1899. La rue Noël Ballay part de l'avenue de Rangueil.

Victor Baltard, 1805-1874 était un architecte, membre de l'Institut. On lui doit les anciennes halles de Paris (pavillons Baltard). Chevalier en 1854, officier en 1863. L'impasse Victor Baltard est près du chemin Lapujade, entre la rue des Flandres et une voie ferrée. En face, c'est la rue René Cassin, autre décoré.

Edouard Baudrimont, (Alexandre Edouard) 1806-1876 ou 1880, chimiste. Chevalier en 1859. La rue Edouard Baudrimont est proche du pont des Demoiselles, entre la rue du Midi et le boulevard de la Marne.

Général Baurot (Jean Baptiste Charles) 1774-1847, est un général d'Empire, qui participa à la bataille de Toulouse. Chevalier en 1808, grand officier en 1843. La rue du général Baurot prend dans l'avenue de la Gloire, vers le cimetière.

René Bazin 1853-1932, écrivain (à ne pas confondre avec son petit-neveu plus connu Hervé Bazin). Chevalier en 1900, officier en 1920. La rue René Bazin est à la Côte Pavée, elle prend dans la rue du Docteur Arlaud.

Edouard Belin 1876-1963 fut un industriel et un inventeur. On lui doit le "bélinographe", système de transmission des images à distance, ancêtre du fax, du scanneur et de certaines photocopieuses. Chevalier en 1923, grand officier en 1950. L'avenue Edouard Belin est dans le campus de Rangueil, et dessert l'Onera, l'ISAE (Sup Aéro), l'ENAC et le CNES.

Maurice Bellonte 1896-1983 est un aviateur. Avec Costes en 1930, il franchit l'Atlantique dans le sens défavorable (d'Europe en Amérique) en 37h 14. Il sera plus tard inspecteur général de l'aviation civile. Grand officier de la Légion d'honneur. L'impasse Maurice Bellonte part de la route de Revel, près de place de l'Ormeau et de la clinique.

Aristide Bergès (Laurent Arnaud Aristide Marcelin) 1833-1904 fut un industriel papetier, et hydraulicien, c'est lui qui introduisit le terme de "houille blanche" pour l'énergie hydraulique. Né en Ariège il fit des études à Toulouse avant d'intégrer l'Ecole centrale, puis installa à Mazères-sur-Salat (Haute-Garonne) une râperie de bois, mais c'est surtout dans l'Isère qu'il exerça son activité. Décédé à Toulouse où il est inhumé au cimetière de Pierre-Cabade. Chevalier en 1900. La rue Aristide Bergès fait 30 mètres de long, elle prend dans l'avenue Henri Desbals près du métro Mermoz.

Berthelot (Pierre Eugène Marcelin) 1827-1907, chimiste (explosifs, thermochimie...) et homme politique : sénateur, ministre. Chevalier en 1861, grand'croix en 1896. La rue Berthelot monte de la rue du général Compans vers le Cimetière. Notez que le lycée Berthelot n'est pas du tout à proximité, mais rue Achille Viadieu dans le quartie Saint-Michel.

Bessières (Jean-Baptiste) 1768-mort au combat frappé d'un boulet en 1813, maréchal d'Empire. Grand'croix en 1805. La rue Bessières est en haut de la Côte Pavée et prend dans l'avnue Raymond Naves.

Georges Bidault 1899-1983, résistant et homme politique. Compagnon de la Libération, et grand'croix et grand maître de la Légion d'honneur en tant que président du gouvernement provisoire, de juin à décembre 1946. Il y a une rue Georges Bidault qui part de l'avenue de Lespinet, près du stade Struxiano.

Biot (Jean-Baptiste) 1774-1862, astronome. Il participa à la mesure du méridien terrestre et travailla sur la polarisation de la lumière. Chevalier en 1814, commandeur en 1849. La rue Biot est dans le quartier des Minimes.

Alexandre Bisson 1848-1912, auteur de comédies qui eurent beaucoup de succès à l'époque. Chevalier en 1893. Il y a une place Alexandre Bisson qui touche l'avenue de Bayonne, près de la rivière Touch.

Georges Bizet (Alexandre César Léopold, dit Georges) né en 1838, mort en 1875 à seulement 36 ans, compositeur de musique symphonique ou instrumentale, de l'Arlésienne et surtout de Carmen. Chevalier en 1875. La rue Georges Bizet est près du cimetière, entre la rue d'Assalit et la rue Monié.

J. F. Bladé (Jean-François Marie Zéphyrin) 1827-1900, magistrat et folkloriste, auteur et collecteur de contes populaires. Chevalier en 1896. La rue J. F. Bladé est dans le quartier Fontaine-Lestang et part de la rue Jacques Gamelin.

Louis Blériot, (Louis Charles Joseph) 1872-1936, constructeur et aviateur, il fut le premier à traverser la Manche, en 1909. Chevalier en 1909, commandeur en 1929. La traversée de la Manche eut lieu le 25 juillet, mais ce n'est pas elle qui lui valut sa décoration car le décret est signé du 21 juillet... Blériot en tant que constructeur avait contribué à l'effort de guerre et éatit déjà célèbre dans les milieux aéronautiques. La petite avenue Louis Blériot part de la fourche Raymond Naves-Camille Pujol et va vers la caserne Pérignon.

Henri Bosco 1888-1976, écrivain provençal. Selon Wikipedia, commandeur de la Légion d'honneur. Il y a un cheminement Henri Bosco dans la zone Compans-Caffarelli, il borde la place de l'Europe côté Nord.

Hélène Boucher (Hélène Antoinette Eugénie) 1908-1934. Couturière elle faisait des casques pour les aviateurs, et devint elle-même aviatrice, pilote d'acrobatie. Elle trouva la mort dans un accident et fut nommée chevalier à titre posthume. La rue Hélène Boucher part de l'avenue Jean Rieux.

Bourdelle (Emile Antoine Bordelles, dit Bourdelle) 1861-1929, sculpteur. Originaire de Montauban, il fut élève boursier à l'Ecole des Beaux-Arts de Toulouse. On lui doit notamment le célèbre Héraclès archer qui ornait la couverture de nos cahiers. Chevalier en 1909, commandeur en 1924. La rue Bourdelle est dans la quartier Saint-Cyprien, près de l'Hôtel-Dieu.

Paul Bourget (Charles Joseph Paul) 1852-1935, romancier. Chevalier en 1885, grand'croix en 1935. La rue Paul Bourget est à Rangueil, près du métro Saouzelong.

Eugène Brieux 1858-1932, écrivain, académicien. Chevalier en 1897, grand officier en 1929. La rue Eugène Brieux est près du boulevard Silvio Trentin et de la Barrière de Paris.

Gaston Caillavet (Mathurin Cyprien Auguste Gaston Arman-Caillavet) 1869-1915, auteur dramatique, ami de Proust. Chevalier en 1907, officier en 1914. la rue Gaston Caillavet est entre la cité Amouroux et le boulevard d'Atlanta.

Docteur Calmette (Léon Charles Albert) 1863-1933, sous-directeur de l'Institut Pasteur, médecin militaire qui finit inspecteur de la section de réserve. C'est le "C" du BCG, bacille de Calmette et Guérin. Chevalier en 1893, grand'croix en 1928. La rue du Dr Calmette est entre la Patte d'Oie et la rue des Fontaines, elle fait une sorte de C se rattachant à la rue du Dr Emile Roux, son collègue et directeur de l'Institut Pasteur.

Cany (Germain Cany) né à Toulouse en 1791, chevalier en 1837 (source Saliès), chirurgien aux ambulances en 1809 il exerça cette fonction jusqu'en 1814, notamment lors de la bataille de Toulouse. Il fut ensuite adjoint au maire, président de la société de médecine, et publia en 1837 un projet pour le concours agricole, d'établissement d'une ferme modèle dans chaque canton.  La rue Cany part de l'avenue de Muret près du Fer à Cheval.

Victor Capoul (Joseph Amédée Victor) 1839-1924, né à Toulouse 13 place Lafayette, fils d'Antoine Maxime Capoul qui créa le célèbre hôtel. Victor fit ses études à Toulouse et fut chanteur ténor, directeur du Conservatoire de New-York, il composa aussi des poèmes et des livrets, et mit à la mode une coiffure "à la Capoul" avec raie au milieu et boucles... Chevalier en 1901. La rue Victor Capoul est rive gauche, près des Ponts Jumeaux, elle part du boulevard Richard Wagner.

Emile Cartailhac (Edouard Philippe Emile) 1845-1921, spécialiste de la préhistoire et de l'art paléolithique. Chevalier en 1889, officier en 1912. La rue Emile Cartailhac est entre Saint-Sernin et l'Université Toulouse-Capitole.

Lucien Cassagne 1891-1944, né à Toulouse, employé municipal, résistant tué par les Allemands la nuit du 19 au 20 août 1944, à l'angle de la rue Roquelaine et du boulevard de Strasbourg. Dossier Léonore non accessible. La rue Lucien Cassagne relie l'avenue Jean Rieux et l'avenue Camille Pujol, elle passe entre le Caousou et la caserne Pérignon.

Général de Castelnau (Noël Marie Joseph Edouard de Curières de Castelnau) 1851-1944, général commandant un groupe d'armées, puis militant associatif catholique. Chevalier en 1891, grand'croix en 1915. La rue du Général de Castelnau fait un U se raccordant à la rue Vincent Auriol, près de la route de Saint-Simon.

Commandeur Cazeneuve : un "faux-ami" car ce titre de commandeur n'est apparemment pas celui de la Légion d'honneur ! Né et mort à Toulouse 1839-1913, Marius Cazeneuve fut un prestidigitateur, inventeur, aventurier célèbre pour son amitié avec la reine de Madagascar. La rue du Commandeur Cazeneuve est dans le quartier Saint-Michel.

Blaise Cendrars (Frédéric Louis Sauser, dit Blaise Cendrars) 1887-1961,poète et romancier d'origine suisse. Engagé volontaire dans l'armée française en 1914, puis dans la Légion étrangère, il fut amputé du bras droit en 1915. Naturalisé français en 1916. Mentionné "dossier manquant" sur Léonore. Le cheminement Blaise Cendrars part de la rue de la Tourasse, près du Boulevard Eisenhower.

Jean Chaptal (Jean Antoine Chaptal de Chanteloup) 1756-1832, docteur en médecine, chimiste, ministre de l'Intérieur sous le Consulat. Il a mis au point différents procédés industriels, la "chaptalisation" des vins est bien connue. Chevalier en 1803, grand'croix en 1825. La rue Jean Chaptal est entre la rue Barrau et l'avenue Saint-Exupéry.

Gustave Charpentier 1860-1956, compositeur. Prix de Rome, membre de l'Institut. Chevalier en 1900, grand officier en 1950. La rue Gustave Charpentier est entre la route de Seysses et la route d'Espagne.

Chateaubriand (François René, vicomte de Chateaubriand) 1768-1848, écrivain, ambassadeur, pair de France, académicien. Il a aussi laissé son nom à une cuisson de steak, l'histoire n'a pas retenu le nom du cuisinier... Chevalier en 1821, officier en 1825. La rue Chateaubriand est entre la rue des Amidonniers et l'allée de Brienne.

Jean Martin Charcot 1825-1893, médecin spécialiste des maladies nerveuses. Chevalier en 1858, commandeur en 1892. Son fils Jean-Baptiste fut un explorateur, grand officier de la Légion d'honneur, mort en mer sur le "Pourquoi Pas ?" en 1936. La rue Jean Martin Charcot part de l'avenue Jean Rieux, près de l'école Sainte-Thérèse.

Jules Clarétie, (Arnaud Arsène, dit Jules) 1840-1913 est un auteur dramatique, administrateur de la Comédie française, académicien. Chevalier en 1878, grand officier en 1913 (il est mort un mois après). La rue Jules Clarétie est parallèle à l'avenue Saint-Exupéry, près du Pont des Demoiselles.

Bertrand Clauzel 1772-1842, mort au Segourieu, près de Cintegabelle en Haute-Garonne. Il participa à la bataille de Toulouse le 10 avril 1814, dut s'exiler cinq ans aux Etats-Unis après Waterloo, commanda l'armée d'Algérie. maréchal en 1831, puis gouverneur de l'Algérie. Chevalier en 1804, grand'croix en 1815. La rue Clauzel part de la rue Compans et de l'avenue de la Colonne.

Dominique Clos 1821-1908, docteur en médecine, professeur de botanique à Toulouse, il y fut directeur du Jardin des Plantes et du Jardin Botanique. Chevalier en 1881. La rue Dominique Clos est dans le quartier Saint-Martin du Touch, elle va de la rue de Tournefeuille à l'A624.

Benjamin Constant 1845-1902, fut un peintre qui habita Toulouse. Membre de l'Institut. Chevalier en 1878, commandeur en 1900. A ne pas confondre avec l'écrivain homonyme 1767-1830. La rue Benjamin Constant est près du Grand-Rond, entre les allées Frédéric Mistral et le canal du Midi.

François Coppée (François Edouard Joachim) 1842-1908, poète et romancier. Il fut un temps Maître des Jeux Floraux à Toulouse. La rue François Coppée est dans le quartier Saouzelong, elle part de l'avenue du Maréchal Foch.

Corot (Jean-Baptiste Camille) 1796-1875, peintre. Chevalier en 1846, officier en 1867. La rue Corot est près des allées Jean-Jaurès, entre la rue de Belfort et la rue de Stalingrad.

Corps-Franc-Pommiès. Jean Baptiste André Pommiès 1904-1972 créa le corps franc pyrénéen qui compta plus de 10 000 hommes, participa aux combats de la Libération puis fut rattaché à l'armée régulière. Le corps franc n'est pas décoré de la LH, mais le général Pommiès l'était. Dossier Léonore non communicable. L'avenue du Corps-Franc-Pommiès désigne une portion de la rocade entre les sorties Lalande (route d'Espagne) et Pradettes.

Dieudonné Costes 1892-1973, célèbre aviateur, qui fit avec Le Brix le premier tour du monde en avion en 1927-1928, puis en 1930 avec Bellonte la première traversée de l'Atlantique vers l'ouest. Chevalier en 1918, commandeur en 1930. La rue Dieudonné Costes est à la Côte Pavée, entre rue de Limayrac et avenue Jean Rieux.

Gustave Courbet 1819-1877, peintre aux idées proches du courant anarchiste, il se vit nommé dans la Légion d'honneur en 1870, et la refusa en publiant dans un journal une lettre polie mais ferme au ministre "... il faudra qu'on dise de moi : celui-là n'a jamais appartenu à aucune école, à aucune Eglise, à aucune institution, à aucune académie, surtout à aucun régime si ce n'est le régime de la liberté..." En 1871 pendant la Commune il contribua à la destruction de la colonne Vendôme, fut condamné à de la prison, une amende et la réfection du monument. En 1872 il fut exclu de la Légion d'honneur. La rue Gustave Courbet est  en-dessous de Pech David, elle prend dans le chemin de Salade-Ponsan.

Victor Cousin 1792-1867, philosophe et homme politique. Chevalier en 1828, commandeur en 1836. la rue Victor Cousin est près de la cité Amouroux et du boulevard d'Atlanta.

Cuvier (Jean Léopold Nicolas Frédéric, dit Georges, baron Cuvier) 1769-1832. Naturaliste, créateur de l'anatomie comparée. Chevalier en 1803, grand officier en 1826. La rue Cuvier part de la rue de la Faourette.

Jean Dagnaux 1891-1940, aviateur, pionnier du transport commercial, le commandant Jean Dagnaux fut tué au combat en 1940. Chevalier en 1916, commandeur en 1928. La rue Jean Dagnaux est entre le boulevard de Suisse et les Minimes, près d'Airbus Saint-Eloi.

Daguin (Pierre Adolphe) 1814-1884, professeur de physique à Toulouse, il devint en 1866 directeur de l'observatoire et y enseigna l'astronomie populaire. Chevalier en 1861. L'impasse Daguin n'est pas ou plus une impasse, puisqu'elle va de la rue Dominque Clos au chemin de Tournefeuille, dans le quartier Saint-Martin du Touch.

Jules Dalou (Aimé Jules) 1838-1902, sculpteur. Ami de Rodin, de Courbet, il est administrateur du Louvre sous la Commune et doit s'exiler à Londres jusqu'en 1879. La République l'amnistie et le fait chevalier en 1883, commandeur en 1899. La rue Jules Dalou est entre la Roseraie et le Faubourg Bonnefoy, elle part de l'avenue de Lavaur.

Darricau (Augustin, baron Darricau) 1773-1819. Engagé en 1791, général en 1807. Il participa aux guerres de la Révolution et de l'Empire, notamment à la guerre d'Espagne et s'illustra à la bataille de Toulouse le 10 avril 1814. Chevalier en 1803, grand officier en 1815. L'impasse du Général Darricau part de la rue du Général Giraud, près du boulevard Netwiller.

Sylvain Dauriac 1894-1969, né en Haute-Garonne à Aurignac, il fut avec Jean Chaubet, un grand résistant. Déporté, il deviendra vice-président de la Fédération Nationale des Déportés et Internés de la Résistance. Dossier Léonore non communicable. Mort à Toulouse, rue Caraman. La partie Est de cette rue, entre Enseeiht et Sécurité Sociale, porte désormais son nom.

Claude Debussy (Achille Claude)1862-1918, compositeur. Chevalier en 1903. La rue Claude Debussy est à la Côte Pavée, près du Chemin Lafilaire.

de Croutte (Vallerand Léonce Alcée Lagroy de Croutte de Saint-Martin) 1812-1889, général d'artillerie, commandeur en 1876. Décédé à Toulouse, il avait longtemps été président de la société de secours mutuel de Saint-Simon, à laquelle il légua une somme très importante. L'avenue du général de Croutte est à Basso-Cambo, elle part de la route de Saint-Simon.

Louis Deffès (Pierre Louis) 1819-1900, né et mort à Toulouse, où il est inhumé au cimetière de Pierre-Cabade. Compositeur, directeur du Conservatoire de Toulouse de 1883 à 1900. Chevalier en 1893. La rue Louis Deffès est entre la place Occitane et la place Saint-Georges.

Eugène Delacroix (Ferdinand Victor Eugène) 1798-1863, peintre de la période romantique. Chevalier en 1831, commandeur en 1855, son dossier indique "peintre d'histoire". D'après Saliès, cette rue s'appelait "de la Croix" avant la Révolution, et après diverses modifications, aurait repris le nom "Delacroix" d'un avocat, mais avec deux personnes possibles, dont aucune ne se prénommait Eugène... La rue Eugène Delacroix est parallèle au boulevard Carnot, côté canal.

Docteur Louis Delherm (Louis Charles Jean-Baptiste) 1876-1953, né et décédé à Toulouse. il a été radiologue, et par ailleurs maire d'Auzeville, conseiller général. Chevalier à titre militaire en 1919, commandeur en 1928. La rue du Docteur Delherm est entre les allées Charles de Fitte et le Cours Dillon.

Léo Delibes (Clément Philibert Léo) 1836-1891, compositeur de musique (Coppelia, Lakmé). Chevalier en 1877, officier en 1889.La rue Léo Delibes est dans un quartier de musiciens (Couperin, Lulli), vers les Sept-Deniers.

Antonin Deloume 1836-1911, né à Toulouse. Juriste, il fut professeur, doyen de la faculté de droit, "secrétaire perpétuel de l'académie de législation de Toulouse". Chevalier en 1899. L'impasse Antonin Deloume part de la rue Simone Signoret, à Saint-Simon vers la Ramée.

Delpech (Claude Jacques Matthieu) 1777-1832, né à Toulouse, chirurgien professeur à la faculté de médecine de Montpellier. Chevalier en 1815. La rue Delpech est parallèle à la rue de Metz, près de la Police.

Desprez (Julien Florian Félix) 1807-1895, mort à Toulouse, où il était l'archevêque depuis 1859, cardinal en 1879. Chevalier en 1855, officier en 1868. La rue Desprez (on prononce Dèsprèss) est au Busca, parallèle à l'avenue Crampel.

J. et M. Dieulafoy (Jeanne et Marcel) : un couple réuni dans l'ordre de la Légion d'honneur et dans le nom d'une rue ! Auguste Marcel né à Toulouse rue des Arts en 1844, mort en 1920. Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, membre de l'académie des Inscriptions et Belles-Lettres. C'était aussi un militaire, lieutenant-colonel du génie. Chevalier en 1875, commandeur en 1917. Son épouse Jeanne Paule Henriette Rachel Dieulafoy née Magre, née à Toulouse en 1851, décédée à Pompertuzat en 1916, était également archéologue, et aussi de la Légion d'honneur : chevalier en 1886. La rue s'est d'abord appelée Marcel Dieulafoy en 1937, puis en 1971 la parité a été rétablie. Cette rue part de l'avenue Jean Chaubet, au dessus du boulevard des Crêtes.

Marcel Doret (Louis Marcel Germain)1896-1955, aviateur. Il fut pilote d'essais chez Dewoitine, célèbre pour ses acrobaties. Il est mort dans sa propriété du Vernet (Haute-Garonne). Chevalier en 1927, commandeur en 1937. La rue Marcel Doret est à la Roseraie, elle part d'un rond-point de la route d'Agde et rejoint la rue Le Brix, autre aviateur décoré.

Roland Dorgelès (Rolland Maurice Lécavelé dit Dorgelès) 1886-1973, écrivain, président de l'Académie Goncourt, et de l'Association des écrivains combattants. Dossier mentionné sur Léonore, mais non consultable. Grand officier en 1962 selon le livre de Micheline Dupray. La rue Roland Dorgelès fait un "C" quelque part entre la route de Seysses et le parc de Gironis.

Paul Dottin (Paul Georges Didier) 1895-1965. Agrégé d'anglais, maître de conférences à la faculté de lettres, il fut recteur de 1944 à sa retraite en 1963. Chevalier en 1947, officier en 1956. La rue du Recteur Dottin est dans le quartier Bellefontaine, près de l'avenue du général Eisenhower.

Henri Douvillé (Joseph Henri Ferdinand) 1846-1937. Né à Toulouse rue des Filatiers, major de Polytechnique et de l'Ecole des Mines, il fut un passionné de géologie et paléontologie. Chevalier de la Légion d'honneur en 1880, commandeur en 1934. La rue Henri Douvillé est entre le boulevard de Strasbourg et le canal.

Recteur Dresch (Emile Félix Joseph) 1871-1958, fut recteur de l'Académie de Toulouse de 1922 à 1931, puis à Strasbourg. Chevalier en 1917, commandeur en 1938. L'impasse du Recteur Dresch est près de l'Université du Mirail.

Colonel Driant (Emile Augustin Cyprie) 1855-1916, écrivain militaire sous le pseudonyme facile de Danrit, mort à Verdun. Chevalier en 1894, officier en 1914. La rue du Colonel Driant est parallèle au boulevard des Récollets et part de la rue du Férétra.

Axel Duboul (Henry Théodore Axel) 1842-1902 né et mort à Toulouse. Il faut consul de France à Bilbao, conseiller municipal à Toulouse, conseiller général, écrivain spécialisé dans l'histoire locale. Chevalier en 1876. La rue Axel Duboul donne dans l'avenue de Muret, près du rond-point avec la route de Seysses.

Edouard Dulaurier (Jean Paul Louis François Edouard) 1807-1881, né à Toulouse dans une famille d'orfèvres, fut un orientaliste, membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Chevalier en 1845. La rue Dulaurier est parallèle au boulevard d'Arcole, et part de la rue des Chalets.

Jean-Baptiste Dumas 1800-1884, chimiste à l'origine de la théorie atomique, l'un des fondateurs de l'Ecole Centrale. Chevalier en 1833, grand'croix en 1863. La rue Jean-Baptiste Dumas est proche du boulevard Silvio Trentin.

Alfred Duméril (Alfred Emile Sébastien) 1825-mort à Toulouse en 1897. Normalien, agrégé d'histoire, il fut professeur puis doyen de la faculté de lettres. Chevalier en 1880. Il habitait au n°80 dans la rue qui porte désormais son nom, partant des allées Jules Guesde et longeant le Jardin des Plantes.

Duroc (Géraud Hubert Christophe Michel du Roc de Brion dit Michel Duroc, duc de Frioul) 1772-1813, dit "l'ombre de Napoléon", chargé de sa sécurité. Général en 1805, mort à la bataille de Bautzen. Grand'croix le 13 pluviôse XIII (2 février 1805) (dossier non trouvé sur Léonore). L'impasse Duroc est aux Sept Deniers et part du chemin Garric.

Félix Durrbach 1859-1931, professeur d'antiquités grecques, doyen de la faculté des lettres de Toulouse, chevalier en 1923. La rue Félix Durrbach est parallèle à l'allée des Demoiselles.

Victor Duruy 1811-1894 fut ministre de l'instruction publique. Chevalier en 1845, grand officier en 1867. La rue Victor Duruy est près de l'école des Sept Deniers.

Henri Ebelot (Etienne iHenr Paulin Marie Edmond) 1831-1902 né à Saint-Gaudens, fut avocat à Toulouse, trois fois maire en 1871, 1876, 1878, et bâtonnier de l'ordre. Une rue et une impasse Henri Ebelot sont entre Borderouge et Croix-Daurade, la rue longe le cimetière de Croix-Daurade et coupe le boulevard Netwiller.

Thomas Edison (Thomas Alva Edison) 1847-1931 est un ingénieur américain. inventeur de la première centrale électrique et de l'ampoule à filament. Chevalier en 1878, commandeur en 1889. La rue Thomas Edison monte du chemin de Salade-Ponsan vers Pech David.

Paul Eluard (Eugène Emile Paul Grindel dit Eluard) 1895-1952. L'un des fondateurs du surréalisme, à qui l'on doit aussi le poème "Liberté", il est considéré comme l'un des poètes de la Résistance. Chevalier en 1946. La rue Paul Eluard est à Rangueil, entre l'avenue Albert Bedouce et la "Boule".

Edouard Estaunié (Louis Marie Edouard) 1862-1942. Ingénieur dans les Postes et Télécommunications, d'une famille originaire de Toulouse, il se consacra aussi à la littérature et fut reçu à l'Académie française. Chevalier en 1901, commandeur en 1923. L'impasse Edouard Estaunié part du chemin de Nicol, près du métro Argoulets.

Estienne d'Orves (Henri Louis Honoré d'Estienne d'Orves) 1901-1941, officier de marine, pionnier de la Résistance, fusillé comme otage au Mont-Valérien. Chevalier en 1935, compagnon de la Libération à titre posthume. La petite avenue d'Estienne d'Orves est parallèle à l'avenue de Saint-Exupéry et coupe la rue Paul Langevin.

Estieu (Jean Vincent Prosper) 1860-1939, poète en langue d'oc. Chevalier en 1933. La rue Estieu est dans le quartier Bonnefoy, partant de la route de Lavaur.

Armand Fallières (Clément Armand) 1841-1931. Président de la République, grand'croix en 1906. Une petite place Armand Fallières (en fait une impasse) est dans le quartier des Pradettes.

Daniel Faucher (Daniel Charles) 1882-1970, fut professeur à la Faculté de lettres de Toulouse. Il fonda l'Institut de Géographie et la Revue de Géographie des Pyrénées et du Sud-Ouest. Doyen de la Faculté de 1944 à 1952, il oeuvra pour le sort des étudiants et il fut à l'origine d'une cité universitaire. Dossier Léonore non communicable. La rue Dadiel Faucher est au sud de l'université du Mirail, entre l'avenue du Tabar et la Reynerie.

Général Gustave Ferrié (Gustave Auguste) 1868-1932 fut un pionnier de la TSF pour des applications militaires et il eut l'idée d'utiliser la Tour Eiffel comme antenne ce qui la sauva de la démolition. Chevalier en 1905, grand'croix en 1932. La rue du général Gustave Ferrié est en-dessous du boulevard des Crêtes.

Octave Feuillet 1812-1890, romancier, académicien. Officier en 1863. La rue Octave Feuillet est entre la cité Amouroux et le boulevard d'Atlanta.

Paul Féval (Paul Henri Corentin) 1816-1887, romancier populaire (le Bossu). Chevalier en 1864, officier en 1869. Son fils se prénommait aussi Paul et écrivit aussi des romans historiques (Lagardère...). L'impasse Paul Féval part de la rue des Flandres, au Faubourg Bonnefoy.

Ernest Feydeau 1821-1873 écrivain, a une rue à Toulouse qui fait une drôle de boucle à la Roseraie, mais ne semble pas avoir été décoré, c'est tout l'inverse de son fils Georges 1862-1921, auteur de vaudevilles.

Filhol (Jean Pierre Edouard Bernard) 1814-1883, né à Toulouse. Pharmacien ayant publié de nombreux travaux, il fut aussi directeur de l'école de médecine en 1857, maire de Toulouse de 1867 à 1870. Il est à l'origine d'une "galerie des cavernes" au Muséum. Chevalier en 1856, officier en 1866. La rue Filhol part de l'avenue des Minimes.

Camille Flammarion (Nicolas Camille) 1842-1925, Astronome et vulgarisateur scientifique, dont son frère Ernest publiait les ouvrages. Directeur de l'observatoire de Juvisy. Chevalier en 1881, commandeur en 1922. Tout naturellement, son nom a été donné à une avenue au pied de l'observatoire de Jolimont, après que sa veuve, qui continua ses travaux, fut accueillie par la Société d'astronomie populaire.

Raoul Follereau (Léon Gabriel Emile) 1903-1977, surnommé l'apôtre des lépreux. Fiche non visible sur Léonore, commandeur selon le site web de la ville de Nevers. L'impasse Raoul Follereau est à Soupetard, elle part de l'avenue Louis Plana.

Anatole France (Anatole François THIBAULT, dit Anatole France) 1844-1924, écrivain et critique littéraire, prix Nobel. Chevalier en 1884, officier en 1895. La place Anatole France est entre la place Saint-Pierre et la basilique Saint-Sernin, vers l'université.

Frizac (François Marie Jacques) 1772-1864, né à Toulouse dans une famille de médecins, il fut officier de santé sous les ordres de Larrey, puis se consacra à la géologie. Il est à l'origine du Muséum. Absent sur Léonore, mais sa photo dans le dictionnaire de Saliès montre bien la croix. L'avenue Frizac est entre la place du Busca et le jardin des Plantes.

Pedro Gailhard (Pierre) 1848-1918, né à Toulouse, chanteur puis directeur du théâtre national de l'Opéra. Il a son buste en bronze au théâtre du Capitole. Chevalier en 1886, officier en 1899. La rue Pedro Gailhard est proche de l'hippodrome de la Cépière.

François Galabert (Philippe Jacques François) 1873-1957 décédé à Toulouse. Archiviste de la ville à partir de 1904, c'était un érudit, professeur de paléographie. Chevalier en 1931, officier en 1955. La rue François Galabert est près du boulevard des Crêtes.

Amiral Galache (François) né à Toulouse en 1830-mort en 1901. Il est l'auteur de travaux sur la navigation côtière. Chevalier en 1861, commandeur en 1884. La rue de l'amiral Galache est à Saint-Cyprien, près de l'hôpital de la Grave.

Charles Garnier (Jean Louis Charles) 1825-1898, architecte qui réalisa notamment l'Opéra de Paris, dit Palais-Garnier. Chevalier en 1864, grand officier en 1895. La rue Charles Garnier est à Soupetard, entre la rue Louis Plana et la rue de la Solidarité.

Damien Garrigues (Bertrand Damien) né à Eaunes (H-G) en 1875, blessé et cité pendant le conflit de 1914-1918, lieutenant au centre de mobilisation, puis instituteur, directeur de l'école Bonnefoy, il participa à de nombreuses associations culturelles et sportives. Chevalier en 1928, officier en 1949. La rue Damien Garrigues est en-dessous du boulevard des Crêtes, partant de la rue des Arbustes.

Roland Garros (Eugène Adrien Roland Georges) 1888-1918, n'était pas un tennisman (il n'avait pratiqué qu'en amateur) mais un aviateur... Né à la Réunion, il fit HEC puis décida de se consacrer à l'aviation. Il battit de nombreux records, dont la première traversée de la Méditerranée en 1913. Aviateur militaire, il inventa le principe de tir à travers le champ de l'hélice, puis fut prisonnier 3 ans à la suite d'une panne en territoire ennemi. Il reprit du service et fut tué à l'issue d'un combat aérien, presque à la fin de la guerre, en octobre 1918. Chevalier en 1913, officier en 1917. Il y a une rue, une impasse et une place intérieure Roland Garros, toutes près des Ponts-Jumeaux.

Docteur Ferdinand Gendre (François Ferdinand) 1853-1913. Né à Toulouse, docteur oculiste, médecin militaire jusqu'en 1904, il créa rue de Périgord un dispensaire pour soigner les yeux des indigents. Chevalier en 1907. La rue du Docteur Ferdinand Gendre part du Faubourg Bonnefoy.

Charles Géniaux (Charles Hippolyte Jean) 1870-1931, homme de lettres, romancier. Chevalier en 1927. Il a une rue et une impasse aux Pradettes.

Genty-Magre (Jean-Baptiste Magre dit Genty-Magre ; Genty = diminutif de Jean-Baptiste) 1837-1926, né à Toulouse. Il fut secrétaire général de la préfecture du Tarn, préfet honoraire, journaliste, avocat, poète... Chevalier en 1909. La rue Genty-Magre part de la rue d'Alsace-Lorraine, près de la rue de Metz.

Alain Gerbault (Alain Jacques Georges Marius) 1893-1941, navigateur qui fit le tour du monde en voilier. Chevalier en 1923, officier en 1929 après son tour du monde ; c'était aussi un champion de tennis. C'est dès son tour du monde qu'il fut honoré à Toulouse d'une avenue Alain Gernault qui part de la route de Saint-Simon.

Paul Gervais (Louis Jean Paul) 1859-1944, né à Toulouse. Chevalier en 1897, officier en 1908. Il a décoré à la mairie une salle qui porte désormais son nom. La rue Paul Gervais est proche de l'avenue de la Reynerie.

Recteur Gheusi (Pierre Joseph Charles) 1870-1950, né et mort à Toulouse. Il fut professeur à la faculté de Droit,député, recteur de l'Université. Dossier Léonore non accessible. L'impasse du recteur Gheusi est entre l'université du Mirail et l'avenue de Tabar.

Jean Giono (Jean Fernand) 1895-1970, écrivain, romancier du monde paysan provençal. Dossier Léonore non accessible. Chevalier en 1932 selon W. La rue Jean Giono est près de la Ramée, elle part de la route de Saint-Simon.

Général Giraud (Henri Honoré) 1879-1949. Général en 1930, général d'armée en 1936 il dut s'effacer devant de Gaulle pour représenter la France dans le processus de Libération. Chevalier en 1915, grand'croix en 1941 avec date d'effet en août 1940. Il était alors prisonnier de guerre. La rue du Général Giraud est à Borderouge, près du cimetière Croix-Daurade.

Jean Giraudoux (Hippolyte Jean) 1882-1944. Ecrivain et diplomate, il participa au conflit de 1914-1918 et fut nommé chevalier en 1915. Commandeur en 1936. Jugé trop germanophile, il eut un comportement qualifié de "contrasté" sous l'occupation. La rue Jean Giraudoux est à Rangueil tout près de la Faculté de Pharmacie.

Claude Gonin (Claudius Jean Marie) 1892-1958. Pilote pendant la première guerre mondiale, il fut ensuite pilote d'essais chez Latécoère, directeur de réseau à Air France et directeur du centre de révision à Montaudran. Chevalier en 1919, commandeur en 1946. La rue Calude Gonin est à Montaudran, entre l'ancienne piste et la route de Revel.

Henri de Gorsse (Auguste Joseph Henri), né à Bagnères-de-Luchon en 1868, mort en 1936. Auteur de théâtre, comédies et vaudevilles, ou pièces pour les enfants. Chevalier en 1920, officier en 1929. La rue Henri de Gorsse est tout près de l'église de la Dalabade, entre les Carmes et la Garonne.

Charles Gounod (Charles François) 1818-1893. Célèbre compositeur (Faust), il fut en 1848 directeur du Conservatoire de Toulouse. Chevalier en 1855, grand officier en 1880. La rue Charles Gounod est vers les Ponts-Jumeaux, parallèle au boulevard de l'Embouchure.

Alfred Grandidier 1836-1921, voyageur et naturaliste, membre de l'Institut. Chevalier en 1867, commandeur en 1921. La rue Alfred Grandidier relie l'avenue de Castres et la rue Raymond Naves.

Gros. La municipalité voulut honorer un peintre toulousain, mais Antoine-Jean, baron Gros, célèbre peintre de l'époque napoléonienne, est né à Paris en 1771, mort en 1835. Chevalier en 1808, officier en 1828. C'est son père Jean-Antoine (!) qui était né à Toulouse en 1724, lui aussi peintre, pastelliste et miniaturiste, également graveur, mais bien moins connu. La rue Gros part de la rue du Général Compans, sous le cimetière de Pierre-Cabade.

Auguste Guénot 1882-1966, né à Toulouse, il fut sculpteur. Fiche non visible sur Léonore. La rue Auguste Guénot est dans le quartier Bellefontaine.

Lucien et Sacha Guitry Lucien-Germain Guitry, le père, célèbre acteur, 1860-1925, n'est pas sur Léonore. Le fils Alexandre Georges Pierre, dit Sacha, 1885-1957, acteur et auteur, fut chevalier en 1923, commandeur en 1936. Il y a un petit chemin L et Sacha Guitry, près du chemin de Lestang et de la rue Jouvet.

François Guizot (François Pierre Guillaume) 1787-1874. Historien, ministre, il est l'auteur d'une loi sur l'enseignement primaire, et on lui attribue le slogan "enrichissez-vous" incertain et en tout cas retiré de son contexte. Grand'croix en 1840. Cette rue figure dans le dictionnaire de Saliès mais a dû être renommée car introuvable

Emile Guyou 1843-1915. Marin et mathématicien breton, il a perfectionné des instruments et étudié les marées. Entré à l'Ecole Navale en 1860, il prit sa retraite comme capitaine de frégate en 1898. Chevalier en 1885, commandeur en 1905. La rue Emile Guyou, dans un quartier de marins, Bougainville, Duguay-Trouin.

Edmond Haraucourt (Edmond Marie Félix) 1856-1941, poète, chevalier en 1891, grand officier en 1937. Il a sa rue au Mirail, elle part du chemin des Pradettes.

Général Harispe (Jean Isidore, comte Harispe) 1768-1855, avait repoussé les royalistes en Haute-Garonne en 1799. Il s'est ensuite illustré à la bataille de Toulouse. Il eut le pied arraché par un boulet, fut fait prisonnier, amputé, et Wellington lui rendit visite et le fit soigner par son propre médecin. Pair de France en 1835, Maréchal de France en 1851. Chevalier dès décembre 1803, grand'croix en 1833. La rue du général Harispe est en fait une impasse, près du cimetière de Croix-Daurade.

Maurice Hauriou (Jean Claude Eugène Maurice) 1857-1929. Professeur et doyen de la faculté de droit de Toulouse, où il mourut, rue de la Dalbade. Chevalier en 1913, officier en 1923. L'avenue Maurice Hauriou longe la Garonne, entre le quai de Tounis et les allées Paul Feuga, près du tribunal.

Henriot (Jean Henri Maigriot, dit Henriot) 1857-1933, né à Toulouse, docteur en droit mais surtout connu pour ses dessins et caricatures dans l'Illustration, la Dépêche... Chevalier en 1898, officier en 1929. Il peut aussi s'agir de son fils (qui est moins toulousain) Paul Emile Hector Maigriot dit Henriot, homme de lettres, académicien français, et des Jeux Floraux, président de l'Allaince Française. Chevalier en 1921, grand officier en 1959. C'est le fils qui fut parrain du père pour l'insigne d'officier ! La rue Henriot est dans la zone de Thibaud, c'est une impasse qui part du boulevard de Thibaud.

Heredia (Jose Maria de Heredia) 1842-1905. Espagnol né à Cuba, il fut naturalisé français en 1893. Poète parnassien, auteur des Trophées, académicien. Chevalier en 1882, officier en 1888. Le chemin de Heredia est entre le boulevard des Crêtes et la rue Louis Plana.

Louis Hérold (Louis Joseph Ferdinand) 1791-1833, compositeur de musique facile qualifiée "de guinguette". Il fut fait chevalier en 1828. La rue Louis Hérold est proche de la Garonne, aux Sept-Deniers.

Arthur Honegger 1892-1955, compositeur suisse qui vécut presque toujours en France. Il avait épousé une toulousaine, dirigé en 1924 "le roi David" à Toulouse, et y était souvent revenu. Très éclectique, il composa pour orchestre, musique de chambre, ballets, et même des musiques de film. Grand officier en 1954. La rue Arthur Honegger est près du boulevard Silvio Trentin, à la barrière de Paris.

Jean Houdon (Jean Antoine) 1741-1828. Sculpteur ayant réalisé le buste de nombreuses célébrités : Voltaire, Diderot, Washington, Franklin... Chevalier en 1804. La rue Jean Houdon est à la Roseraie, à mi-hauteur de la route d'Agde, côté Argoulets.

Arthur Huc (Arthur Paul) 1854-1932. Il avait eu d'abord des fonctions dans l'administration, et fut secrétaire particulier du ministre de l'Intérieur, ce qui lui valut d'être nommé chevalier en 1885. Il fut ensuite journaliste rédacteur en chef de la Dépêche, il était violemment anticlérical "Je défie n'importe quel poilu, un vrai, de dire qu'il a vu monter la garde aux tranchées à un curé ou à un milliardaire", écrivit-il en 1916. Devant le tollé général, le journal dut faire des excuses. L'avenue Arthur Huc est aux Pradettes.

 

**** fin de l'exploitation du 1er tome du dictionnaire des rues de Toulouse. A suivre ! ****

Louis Bazerque 1912-1992. Il fit ses études à Fermat puis à la faculté de droit de Toulouse. Huissier puis avoué, il participa à la Résistance et fut maire de Toulouse de 1958 à 1971, après Raymond Badiou et avant Pierre Baudis, c'est lui qui lança l'urbanisation du Mirail. Chevalier de la Légion d'honneur (source http://www.archives.toulouse.fr/). La longue avenue Louis Bazerque chemine entre les ronds-points du Mirail, de la rocade au terminus métro de Basso-Cambo.

| + -