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Il ne s'agit pas, bien sûr, des membres de la Légion d'honneur qui "prennent" le métro, il y en a trop et ce ne serait pas très intéressant... mais de ceux qui ont donné leur nom à une station du métro toulousain.

5 légionnaires se retrouvent dans le nom de 4 stations.

Tous ont des attaches en Haute-Garonne, ils y sont nés ou y ont travaillé.

Claude Nougaro : voir article sur ce site. Un des plus célèbres toulousains, né dans le quartier Arnaud Bernard, et décédé à Toulouse. Curieusement, il n'y a pas de rue Claude Nougaro à Toulouse, seulement un collège.

Son nom a toutefois été donné à la station de métro "Minimes-Claude Nougaro" de la ligne B, dans le quartier où Nougaro a passé son enfance : avenue des Minimes, entre la barrière de Paris et le canal.

Compans-Caffarelli : ce sont deux généraux d'Empire, tous deux dignitaires de la Légion d'honneur. Et leurs noms, après avoir été donnés à deux casernes achevées en 1851, puis cédées à la ville et démolies en 1981-1983, sont unis pour toujours dans celui d'une station de notre métro, ligne B près de la place Jeanne d'Arc.

La rue du général Jean Compans n'est pas dans le même quartier que la station de métro : elle longe la voie ferrée en partant de la Médiathèque. La rue Caffarelli n'est pas non plus à proximité de la station éponyme. Elle est parallèle au canal entre les allées Jean Jaurès et la rue Bayard.

Compans (Jean Dominique) 1760-1845 est un général d'Empire. Enfant du pays, il est né à Salies-du-Salat près de Saint-Gaudens et mort à Blagnac. Volontaire en 1789, il se distingue notamment au cours de la campagne d'Italie. Il participe à toutes les guerres de l'Empire, et reste toujours fidèle au pouvoir légitime (Empire, Restauration, 100 jours, seconde Restauration). Décoré de la Légion d'honneur dès la première promotion, il sera promu grand'croix en 1815 par Louis XVIII, pair de France, et abandonne la vie militaire pour se consacrer à sa charge de pair de France et conseiller général. Il se retire dans son château de Blagnac et sera inhumé à Salies-du-Salat.

 

Caffarelli (Marie François Auguste) 1766-1849, général d'Empire. Auguste Caffarelli est né en Haute-Garonne, au château de Falga, entre Caraman et Saint-Félix-Lauragais, d'une famille noble d'origine italienne. Il fut élève de l'abbaye-école de Sorèze, où l'on peut voir son buste. Ses frères ont tous occupé de hautes fonctions dans l'armée ou comme évêque. Les deux compères, Compans et Caffarelli, se sont probablement rencontrés à Austerlitz et sur d'autres champs de bataille, sans savoir qu'ils seraient réunis deux siècles plus tard.

Décoré de la Légion d'honneur dès la première promotion en décembre 1803, Caffarelli sera promu grand'croix (on disait à l'époque grand aigle) en 1806. C'est lui qui après l'abdication, eut la charge de veiller sur l'impératrice et le roi de Rome qu'il conduisit à Vienne.

Comme Compans, il négocie bien les virages en 1814 et 1815 puis se consacre à la vie politique (pair de France, sénateur) jusqu'en 1848. Il a peu vécu en Haute-Garonne puisque après les guerres de l'Empire il s'établit dans l'Aisne.

C'est très probablement lui LE Caffarelli honoré d'une caserne, une rue et une station de métro. Il eut deux frères généraux.

L'un de ses frères est beaucoup plus Haut-Garonnais : Louis Marie Joseph C. 1760-1845. Egalement né au Falga, et après une formation passant par l'école de Sorèze, il participa à la guerre d'Indépendance américaine, il eut ensuite une carrière militaire assez brève dans la marine, puis fut préfet maritime.

En 1814, Napoléon l'envoie à Toulouse pour organiser la résistance. Il finira vice-amiral, grand officier de la Légion d'honneur, et se consacrera à la mairie de Lavelanet-de-Comminges (près de Cazères et Montesquieu-Volvestre). et au Conseil général. Il mourra à Lavelanet-de-Comminges.

Dans la famille Caffarelli, je voudrais... un troisième frère général, (Louis Marie) Maximilien, 1756-1799.

Egalement né au Falga, il s'illustre par sa bravoure et même sa témérité au cours des combats où il charge au sabre, il perd en 1795 une jambe emportée par un boulet de canon. Il joue un rôle-clé dans la campagne d'Egypte et meurt au siège de Saint-Jean d'Acre en 1799, après avoir cette fois perdu un bras, et pas de chance, trois ans avant la création de la Légion d'honneur... 

Bonaparte avait une estime particulière pour lui.

Mermoz, (Jean) 1901-disparu en mer en 1936, mécano (à Toulouse Montaudran) puis aviateur de l'Aéropostale, célèbre pour sa traversée de l'Atlantique Sud. Chevalier en 1927, commandeur en 1934.

La rue Mermoz est dans le quartier de la Faourette, elle part de la rue Desbals à la station de métro Mermoz de la ligne A.

 

Paul Sabatier, 1854-1941, chimiste, prix Nobel de chimie en 1912, doyen de la faculté des sciences. Ancien élève de Fermat, décédé à Toulouse où il exercera la plus grande partie de sa carrière. Chevalier de la Légion d'honneur en 1908, grand officier en 1931.

La station "Université Paul Sabatier" est proche du terminus de la ligne B. Il y a une petite allée Paul Sabatier entre le Grand Rond et le canal, et son nom est surtout connu par l'université (UPS) dans le quartier de Rangueil.

 

 

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